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LL2T Post10

Publié le 03 mars 2008 par Thywanek
C’est en haut d’une tour. Dans une ville de l’autre bout. Une chambre de verre. Pleine de transescence. J’y suis où mon mitant glisse sur sa charnière. Comme j’y cherche une blessure. Une cicatrice. Trace qui te fit naître. Grâce qui t’épithète. Quoique soit ce qui fut. Quoique fut ce qui est. Quoique somme de tout nous sommes où nous étions, insensé versement rend à ce que nous fûmes ce que nous devenons. Sensé renversé quand nous sommons le temps d’armer la persuasion. Semblant dans le fût creux des folles Danaïdes, les décousures détendent les rideaux domestiques, loi d’airain verrouillée, mais est-il horloger qui ne soit serrurier. Je ne te compte pas. Je te conte. Je te raconte. Oui je te sais. Livre lu. Sans cesse à relire. Sans cesse le même. Même différent. Même autrement. Même d’ailleurs que de partout. Même du fond où sommeille le monstre grimé en piège. Il en est que le piège ne quitte jamais. Il en est qui le quitte. Une écorchure à la cheville. Un peu de sel dessus pour changer de douleur. Faire douleur à soi joaillier lexical. Harmoniseur de gestes au souffle parabole. Antenne en porte voix tue d’un huis clos cherchant écho. Transparescence alors. A l’or, toujours, un livre ouvert comme un divan de connaissance, où se trouve le verre au travers duquel nous nous verrions. Hors de question de briser la glace. Of course. Sauf corps émissaire négociant en pudeur les voiles de Psyché d’âme traversée de songes inhérents. Nuque. Cheveux. Tempe. Mains. Lèvres. Et lacets des tuniques unique déliure quand la fatigue vient forcer au gouvernail. Peu à vivre tout à montrer. A démonstrer. A dénouer les mâchoires qui font berceaux de cruauté. A couper les ficelles qui tiennent la lumière dans la doublure des cendres. Tu étais île déjà lorsque je remplissais les océans de lave pour qu’émerge un chemin sur les fleurs blanches d’eau. Quelques marins m’ont maudit. Mais pas assez longtemps avant que leurs alcools ne les emportent à nouveau. Il y avait cette île. Et bien qu’ayant des ailes, il s’y préférait seul. Et pour lui être honnête je me cachais les yeux funambulant sur la crête rocheuse. Et puis je l’écrivais, je l’écrivais encore, ce jour passé, ainsi que jour qui vient, et lui aussi et d’eux venait l’an droit du monde, où nul soupçon n’osait égaré son réel. La balise à mon cou, balise argos à la recherche de la foison d’or, remise par les mains que j’écris, comme le fais d’un dessein de ses lèvres, comme l’unique repère, si l’on se reperd, l’unique repaire, si un impair se commet. Et puis je l’écrivais jusqu’à la fin de tout tant son étant profond demandait d’infini tant qu’un fini menace nous ôtant otages d’un devoir d’aimer dans l’épaisseur des jours calées contre les nuits, dans l’éminceur des nuits béantes entre jours. Et puis je l’escrimais de ma pointe de plume. Traçant dans un miroir où je restais absent. Que tout être à par être est étant du dedans où brille sans savoir un cailloux trop brutal pour s’extraire tout nu de la chair qui le cache. Qu’il faut qu’on en sache. Ne pas aller troubler le trouble qui le couvre. La lumière aveuglante fait des yeux sans regards. Doubler l’âme d’une âme efface qu’il découvre et laisse remonter à sa sienne surface le possible d’un il qui livre ouvert lise combien je l’écrivais, je l’écrivais encore, et lui aussi, et d’eux venant l’an vers le monde, où d’un soupçon n’osait nul réel égaré. Bijou pendant ce temps à mon cou constinuant silence, je fais l’épître aux oracles, et je me sais tes mains écrivant, même rien, comme un oiseau vole encore lorsqu’il a cesser de voler. Comme un danseur danse encore lorsqu’il a cesser de danser. Comme on peut aimer encore lorsqu’on a cesser d’aimer. Si ce n’est devoir alors que c’est un don. Un abandon. Une divine perte de soi. Où nulle divinité ne soit. Si ce qui s’est dit ment, rendre à la clarté la limbe minérale demande la candeur d’une ignorance nue. D’une impudeur presque peureuse. Pour aller planer sur les strates de cendres, et convaincre la brûle douleur de livrer délivré son joyau refroidi. Et toi qui sais de l’âme ou rien n’indiffère, de l’âme ou reste persistant, de l’âme ou ruisselle des perles que glace l’ivresse vive de tes grâces, de l’amour toute l’âme ou rend la solitude, croit-elle, ses plus belles armes, pense-t-elle, ses plus intimes larmes, songe-t-elle, ses utiles alarmes, tu me devines te devinant alors que je n’ai jamais su ce qu’est un miroir. Je ne m’explique plus. Je suis inexplicable. J’ai renvoyé mon costumier. Je garde ses conseils. Je n’écoute pas Yo Yo Ma faire sonner sur son violoncelle une sarabande de Bach. Ce n’est plus utile à écouter. Ce n’est plus possible. Tout est à l’intérieur. J’en repasse la musique comme une mémoire conquise. Tout reste ainsi prêt à partir. Puisque naître d’ici, n’être, d’ailleurs n’être de nulle part, oh oui ! s’il vous plait ! de nulle part !... N’être que de soi et regarder rêver l’il qui passe. Ce n’est plus utile à regarder. Ce n’est plus possible. Tout est à l’intérieur. La surface respirera le cœur. Do it. Try. La chute sera belle, d’ailes, celles qu’il a. D’un monde enfin là. Reformé. Réécrit. Tous les reliefs sont prêts à vivre. Tous les philtres nourriront. Et déjà, ce n’est jamais fini. Je suis heureusement empêché de savoir depuis quand je suis auprès de toi, depuis quand je garde ce sourire, depuis quand l’aube arrive estompant la nuit autour de ma silhouettes, depuis quand je veille ton sommeil, depuis quand je n’ai pas dit merci pour ce présent à mon cou qui m’a passé tout l’à venir.
Mais comment,
Te saurais-je dormelire en l’ivre de mes pages.

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