Magazine

Ll2t 3

Publié le 31 janvier 2008 par Thywanek
Nous transportons en nous nos complexes machines
De rouages rubis, d’armature en titane,
Projecteurs d’ombres et esprits d’aéroplane,
Toutes œuvres de nous. Mais restent, sibyllines,
Ou presque, les voix qui, au delà de la voute
Font d’un autre que soi, le chercheur et le doute.
Et que les corps emplis jusqu’au bout de nos doigts
D’oscillations entre le règne volatile,
Et les sagesses trahies dans des plis fébriles,
Ont peine à endurer cet indicible droit,
Cette insoluble loi, ce dilemme sans juge,
Ce besoin de n’être pas que son seul refuge.
Alors nous inventons dans des antres géantes,
Intérieurs inversés autour des trahisons,
Vasteté d’empire à l’intime déraison,
Monstrueux crânes ouverts à nos nuits béantes
Un cabinet, un atelier, pour émouvoir
L’étranger qu’on invite pour l’y recevoir.
Pressé de reconnaître un autre tel que soi,
Avide de savoir ses lieux de renaissance,
L’alchimie de ses pleurs, celle de ses partances,
La musique familière qu’on y perçoit,
Nous y appréhendons aussi de découvrir
L’insupportable soi qu’on pensait recouvrir.
Venons avec ça de bagages égarés,
Ces emprunts dévalués par la roue passée.
Nous sommes de ses peurs qu’on a débarrassées
De la quête d’un même pour s’en séparer.
Pseudonymes sans doute d’un proche flagrant,
Sachons être nus de poussière en y entrant.
Nous serons d’un silence à faire défaillir
L’ultime, et le bijou, dont l’horloge à mon cou
Nous suspend au dessus d’un certain rendez-vous,
Sur les cendres dans tes mains d’où pourra jaillir
Le caillou dont tu deviendras le lapidaire,
Insinuera son sort dans un vol insulaire.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Thywanek 530 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte