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Les 30 idées fausses qui ruinent la France, les 10 réformes pour s’en sortir

Publié le 16 décembre 2011 par Lecriducontribuable
ces mythes qui ruinent la france

Après «Le modèle anti-social français», Alain Mathieu, le président de Contribuables Associés, publie «Ces mythes qui ruinent la France» aux Éditions du Cri.

Notre pays est en déclin car sa classe politico-administrative propage des idées fausses, 30 mythes qui ruinent la France : «la relance par la consommation assure la croissance», «la recherche est la clé de notre développement», «notre modèle social protège les pauvres», «les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés », etc.

Alain Mathieu démolit ces 30 mythes et propose, pour réduire les dépenses publiques, un programme de réformes répondant aux souhaits de la majorité des Français :

aligner le coût de nos fonctionnaires et nos dépenses sociales sur ceux de l’Allemagne, décentraliser, instaurer un dialogue social dans les entreprises, lutter sérieusement contre les fraudes sociales, privatiser ce qui doit l’être, ouvrir la voie aux référendums d’initiative populaire, etc.

Interview.

Pourquoi avez-vous rédigé ce nouveau livre ?

D’abord parce que la France est à la croisée des chemins : ou ses futurs dirigeants prennent les décisions de redressement financier qui s’imposent après les élections de mai et juin 2012, ou elle subira le sort actuel de la Grèce. Contribuables Associés a proposé dix mesures de redressement. Il m’a semblé qu’une justification approfondie de ces dix mesures serait utile.

Ensuite parce que les programmes électoraux  sont conçus pour faire élire les candidats qui les proposent et non pour résoudre les problèmes du pays. Une réflexion indépendante des partis politiques est nécessaire.

Quelles sont vos principales propositions ?

Retrouver la croissance et le plein emploi en rendant nos entreprises compétitives. Actuellement les entreprises françaises supportent des charges fiscales et sociales très supérieures à celles de leurs principales concurrentes, les entreprises allemandes.

La différence est de 7,2 % du PIB, soit 140 milliards d’euros par an.  Sans cet excédent de charges nos entreprises seraient compétitives. Pour baisser ces charges, il n’y a pas d’autre solution que de baisser les dépenses publiques.

Vous proposez de réduire la rémunération des fonctionnaires. N’allez-vous pas  être accusé de dresser les Français les uns contre les autres ?

Certainement. Les privilèges des fonctionnaires sont très bien défendus. Tous ceux qui disent la vérité sur ces privilèges subissent cette accusation. Les Français savent que les fonctionnaires bénéficient de l’emploi à vie, d’horaires réduits, d’un absentéisme très élevé.

Mais ils ignorent que les retraites des fonctionnaires sont prises 3 ans plus tôt avec des pensions supérieures de 70 %  à celles du secteur privé et que depuis 20 ans, les augmentations de salaires des fonctionnaires sont supérieures de 26 % à celles du secteur privé.

Ils ne savent pas que leurs fonctionnaires leur coûtent 80 % de plus que les fonctionnaires allemands (13,5 % du PIB contre 7,5%, soit 120 milliards d’euros par an). Ces chiffres incontestables ne sont jamais publiés ; toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.

Le Premier ministre avait dit en 2010 que la retraite des fonctionnaires n’était pas un sujet tabou. Les syndicats ne voulant pas qu’on en parle, on n’en a plus parlé.

Vous proposez aussi de réduire les allocations sociales. Tous les Français ne vont-ils pas vous tomber dessus ?

Non. Nous proposons de verser les allocations sociales à ceux qui en ont besoin et pas aux autres. Un étranger vivant en France avec deux femmes et 16 enfants ne devrait pas toucher 8 947 euros par mois d’allocations.  Un chômeur ne devrait pas recevoir 5 980 euros par mois pour ses seules allocations-chômage.

Les ministres  Laurent Wauquiez  et Bruno Lemaire [respectivement ministre de l'Enseignement supérieur et ministre de l'Agriculture, ndlr] ont eu raison de vouloir réduire ces allocations. Mais ils se sont limités à quelques cas.

Il faut passer en revue toutes les allocations abusives, toutes les fraudes, et éliminer ce qui doit l’être.  Ce qui est fait dans mon livre. Les Français apprécieront ceux qui se battent contre les escrocs et les profiteurs qui leur volent leurs impôts.

Vous contestez des idées acceptées par la plupart des Français, comme «la recherche est la clé du développement», «les emplois verts sont une solution au chômage», «la France est un pays très inégalitaire», etc. Croyez-vous que vous serez suivi ?

Ceux qui liront mon livre comprendront pourquoi ces idées sont fausses. Ma contestation est fondée sur des faits et des chiffres officiels.

Sans un travail de recherche de plusieurs années, rendu possible par Internet, mon livre n’aurait pas révélé autant de faits soigneusement cachés. Ses lecteurs comprendront comment,  pour être maintenus, les privilèges de la classe politico-administrative doivent être camouflés.

Vous proposez  de véritables référendums d’initiative populaire. Ne serez vous pas traité de populiste ?

Peut-être. Mais mon ouvrage explique pourquoi cette méthode démocratique pratiquée en Suisse, depuis deux siècles, a rendu ce pays, qui n’a pas tous les atouts de la France, beaucoup plus démocratique et prospère que le notre.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Leon

Commandez  le dernier livre d’Alain Mathieu «Ces mythes qui ruinent la France», 192 pages, 14€90, franco de port.

Biographie de l’auteur.

Alain Mathieu est président de «Contribuables Associés», la plus importante des associations civiques françaises (146 000 membres), qui combat les gaspillages d’argent public. Polytechnicien et docteur ès sciences économiques, il a débuté au ministère des Finances, dirigé Le Bon Marché et Conforama, puis racheté, redressé et développé une entreprise industrielle de 300 personnes. En 2008, il a publié « Le modèle anti-social français » (Éditions du Cri). 

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