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Hollande, un deuxième échec Royal pour la gauche ?

Publié le 17 décembre 2011 par Mister Gdec

Hollande, un deuxième échec Royal pour la gauche ?Entre début novembre et début décembre, M. Hollande est donc passé, selon Ipsos, de 35 % à 32 % d’intentions de vote au premier tour. Cette baisse est liée à un double phénomène. Le premier est dû à des transferts de vote. Ainsi, des électeurs qui, début novembre, déclaraient vouloir voter pour M. Hollande, affichent désormais leur préférence pour un autre candidat. 2 % des électeurs sont dans ce cas.

Parmi eux, la moitié s’est reportée sur M. Mélenchon, l’autre moitié se répartissant, à part égale, sur MM. Bayrou et Sarkozy.

Le second phénomène est lié à une forme de démobilisation. 1 % des sondés sont dans ce cas. Il s’agit d’électeurs qui, désormais, ne sont plus certains de voter. Certes, ceux-ci n’envisagent pas, à ce jour, de voter pour un autre candidat que M. Hollande. Mais en menaçant de s’abstenir, ils font potentiellement baisser son score.

Voilà pour la répartition des flux. Reste à l’expliquer. Sans surprise, les électeurs qui se sont éloignés de M. Hollande continuent de le préférer largement à M. Sarkozy. Mais, sur certains points, la très forte avance dont bénéficiait le candidat du PS début novembre s’est nettement érodée.

Parmi ces électeurs, environ 60 % estiment que M. Hollande est dynamique, capable de mieux faire fonctionner l’Europe, et peut faire face à la crise économique et financière. Ils étaient 75 % à le penser début novembre.

Les entretiens qu’a réalisés l’institut Ipsos du 9 au 14 décembre avec une quinzaine de ces électeurs ayant changé d’avis permettent d’éclairer davantage les raisons de leur déception vis-à-vis de François Hollande. Ceux qui se sont détournés du candidat socialiste au profit de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas des électeurs traditionnels du PS. Venus du Parti communiste ou de l’extrême gauche, ils avaient participé à la primaire organisée en octobre par les socialistes et les radicaux de gauche.

A l’époque, leur choix s’était porté sur Martine Aubry ou Arnaud Montebourg, perçus comme plus à gauche que François Hollande. Mais la victoire de ce dernier, le 16 octobre, les avait conduits à le soutenir : interrogés par Ipsos début novembre, ils déclaraient alors leur intention de voter pour le député de la Corrèze.

Aujourd’hui, que lui reprochent-ils ? Sa personnalité (“il ne sait pas dire non”), le manque de mordant de son programme (“pas de réponses assez fortes”), et enfin son management (“il a trop de monde autour de lui”, “il a du mal à réunir son équipe”).

Pour ces électeurs, qui louent la “grande gueule” de M. Mélenchon, M. Hollande pâtit aussi de l’image du PS, perçu comme une “auberge espagnole” dont les alliances avec les autres partis de gauche sont jugées peu claires.

Demeurant prêts à voter pour le candidat socialiste au second tour, ces électeurs veulent faire “pression” sur lui pour qu’il rompe avec un certain “attentisme”.

UNE ATTITUDE PLUS COMBATIVE

Les électeurs qui se déclarent dorénavant pour M. Bayrou ont, eux aussi, participé à la primaire. Mais à la différence de ceux qui se reportent sur M. Mélenchon, ils avaient alors voté pour M. Hollande, perçu comme “le plus crédible”, “le plus rassembleur” et “le seul qui pouvait battre Nicolas Sarkozy”.

Ces électeurs estiment que, depuis son investiture, M. Hollande a été trop timide, trop effacé, trop peu offensif. “Il manque de charisme”, dit l’un. “On a l’impression qu’il court après les choses ; qu’il s’engage au moins !”, ajoute un autre. Se définissant comme des héritiers de la “deuxième gauche”, ces électeurs – dont certains ont déjà, en 2007, voté pour M. Bayrou – sont très attentifs à la crédibilité des propositions avancées par le candidat socialiste.

Deux sont volontiers qualifiées d’“irréalistes” : la réduction de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité et l’embauche de 60 000 enseignants.

Qu’ils envisagent de voter pour un autre candidat ou de s’abstenir, tous réclament la même chose de M. Hollande : une attitude plus combative et des idées plus précises. Sur le premier point, l’intéressé a tout à gagner : face à un Nicolas Sarkozy qui tire profit de la crise de l’euro pour recouvrer une “stature présidentielle” jusque-là très écornée, le candidat socialiste ne peut laisser à son adversaire le monopole du leadership.

Sur le second point, en revanche, sa situation est plus délicate : s’il ne sort pas du flou, M. Hollande peut continuer à perdre des électeurs. Mais s’il précise ses intentions, il court le risque de s’aliéner des électeurs qui, dès lors, le jugeront trop à gauche ou trop centriste. C’est dire l’enjeu de la séquence qui attend M. Hollande après les fêtes de fin d’année.

Rapport panel électoral 2012

source : Le Monde

La lecture de cet article appelle plusieurs réactions de ma part. La première, spontanément,  c’est l’envie ridicule et puérile de lancer de bon matin (enfin presque) un grand cocorico : qui c’est qui avait raison, les bataves  ? C’est bibi ! Il nous fallait quelqun de plus combatif, de plus ferme, de plus clair, avec un projet qui tranche davantage avec cette attitude exécrable d’adaptation bête à la tyrannie des marchés,  quelqun qui sache dire NON à un système financier qui est en train de faire notre malheur.

Mais je modérerai cette dimension des choses,  n’étant point ni orgueilleux ni narcissique, et n’ayant qe trop présent à l’esprit qu’il n’y a nulle raison de s’en réjouir car l’échec de Hollande risque bien de signifier le retour de Sarkozy, ce que nous sommes de plus en plus nombreux à redouter. Sa victoire serait d’autant plus paradoxale qu’il fait pourtant l’unanimité contre lui et “bénéficie” d’un bilan particulièrement calamiteux. Mais contrairement à ce qu’annonçaient à corps et à cris enfermés dans leurs certitudes démesurées les gentils bataves, c’est peut-être parceque Monsieur Hollande ne s’est pas vraiment démontré comme  le rassembleur qu’on claironnait haut et (trop) fort. La manière dont les écologistes d’EELV ont été traités n’en est qu’un triste exemple.

Deuxième réaction, l’étonnement de voir que des gens qui avaient l’intention de voter pour Hollande préfèrent voter Sarkozy. Il faut vraiment qu’ils soient complètement débussolés, ce n’est quand même pas la même chose, faut pas pousser. Encore, Bayrou, pourquoi pas, ils ne sont guère différents… si l’on fait abstraction du caractère et que l’on se concentre sur la dimension programmatique. Même si je ne suis pas du tout en accord avec ces idées, il ferait après tout un Président probablement plus digne et responsable que  ce psychopathe qui nous gouverne, et  ferait moins honte à la France. J’ai d’ailleurs bien peur que mes compatriotes ne fassent ce choix libéral là, qui ne serait pas une bonne chose pour les plus modestes d’entre nous. Et ne romprait pas avec un système économique que je dénonce.

Enfin, pour clore un billet certainement trop long, je suis ma foi plutôt satisfait que l’attitude si embrouillée de Hollande (mais est-ce seulement la sienne ? Ou l’incompétence d’une équipe trop lourde des différents courants contradictoires du PS ?) conduisent une proportion non négligeable d’électeurs à se diriger vers Mélenchon. je suis d’aileurs de plus en plus convaincu que le candidat du Front de gauche va faire un score bien plus important que celui qu’annoncent les sondages, ridcuement bas. Ne souffrirait-il pas d’un coefficient de minoration du même type que celui du FN autrefois ?

L’avenir le dira. Carpe diem. Moi, je vais aller m’occuper de  mon nain préféré… ça urge.


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