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[#Ozmarathon] 1x05, addicted to you

Publié le 17 décembre 2011 par Ladytelephagy

On a presque passé 24h sans parler de notre Ozmarathon, ce qui est sûrement un record vu la voracité avec laquelle nous allons passer le weekend... Et ça tombe bien de réattaquer avec ce 5e épisode, parce que la série est certainement ici au mieux de sa forme.

Ozmarathon-1x05

La drogue. Sujet important dans la série s'il en est, mais l'épisode ne va pas se limiter à ce problème, puisqu'il sera question de l'addiction sous un maximum de ses formes, certaines plus insidieuses que d'autres. Certaines nous concernant plus directement que d'autres. Et vous le savez, sur ce blog, l'addiction a toujours eu une place de choix, comme le prouve l'importance de Rude Awakening dans ces colonnes, notamment.
Preuve de l'évolution de Beecher dans l'épisode précédent, ce n'est pas lui qui va ouvrir l'épisode. Il va au contraire le clore, alors qu'il paye le prix de ses tentatives d'indépendance vis-à-vis de Schillinger, qui n'allait pas laisser pareils embryons d'affront passer. La connivence avec O'Reily est également plus présente, même si elle se borne à partager de la drogue avec lui, mais c'est déjà pas mal. Mais surtout, c'est sa relation avec Sister Pete qui prend de l'ampleur, et ça me fait plaisir parce que j'ai de bons souvenirs de leurs échanges, et l'attention qu'elle lui porte est touchante. Elle ne l'a jamais dorlotté jusqu'à présent, elle n'a jamais fait preuve de favoritisme, mais elle sait qu'il n'est pas comme les autres et elle ne veut pas qu'il dérape. Ses tentatives sont ce qu'elles sont : du raccommodage. Sister Peter Marie ne résout pas le coeur des problèmes de notre blondinet avocat, mais elle a le mérite de le traiter encore en humain, et il n'y a plus grand'monde à Oswald pour lui offrir autant. C'est vraiment quelque chose que j'apprécie de voir, quand le personnel se lie aux prisonniers.
Et puis, il y a le personnel qui se lie au personnel... On a vu dans l'épisode précédent une scène assez déplaisante de sexe sans âme entre McManus et Wittlesey, visiblement celui-ci s'est déjà attaché, vu qu'il fait des déclarations d'amour à la surveillante. Problème : celle-ci a des préoccupations bien plus terre à terre, et surtout, quand le pot aux roses est découvert par les autres employés de la prison (et en premier lieu cette enflure de Healy qui s'est jusque là fait remarquer par son absence de scrupules), elle rompt avec lui.
C'est l'occasion d'explorer l'addiction de McManus : il est accro au pouvoir qu'il pense avoir dans sa prison (pas de chance, il va s'apercevoir que Glynn lui a fait un bébé dans le dos), il est accro à l'attention que lui portent les femmes (on le voit à la rapidité avec laquelle il s'est impliqué dans sa relation avec le Dr Nathan et maintenant à la façon dont il veut déjà rencontrer la fille de Wittlesey), et il est accro, on le verra en toute fin d'épisode, à la marijuana... en dernier recours. Une douce ironie qui vient souligner l'absurdité du combat contre la drogue qu'il mène à l'intérieur des murs d'Em City, mais qui est aussi la triste conclusion à son impuissance dans les autres domaines de sa vie.
Du côté des autres séquelles de l'épisode précédent, on a une intrigue un peu décevante, qui vient expliquer l'évanouissement de Kareem Saïd. Apparemment il fait de l'hypertension, le pauvre petit... Quand on compare à d'autres cas médicaux passés (ou futurs) de la série, ça fait un peu ricaner. Je ne le prends probablement pas assez au sérieux mais il semblait assez anodin qu'il décide de ne pas prendre de médicaments et se paye du coup ce qui a l'air d'être une mauvaise migraine. Son échange avec Rebadow (l'un de mes personnages favoris, d'ailleurs) était intéressant, en cela que sa perfection s'effritait, et que sa réaction à la mort de Keane était joliment étudiée, mieux que dans l'épisode de l'exécution lui-même d'ailleurs. Mais globalement, qu'il refuse de prendre les médicaments qui n'ont pas l'air d'avoir beaucoup d'avantages vu le peu de gravité apparent de sa maladie, ça n'était pas très impactant pour le spectateur ; la tentative reste toutefois louable pour nous rappeler que les médicaments peuvent aussi être des drogues (le vocabulaire anglais favorisant ce rapprochement). Mais en tous cas, je m'attendais à quelque chose de plus frappant que cette hypertension. Il y avait donc une raison pour laquelle je ne me souvenais pas de cette intrigue : elle est vraisemblablement mineure dans tous les sens du terme.
Les magouilles au coeur d'Em City continuent de plus belle. Schibetta, affaibli par McManus qui a transféré tous les Italiens du bloc, se tourne vers les Blacks pour avoir de l'aide sur le trafic de drogue. La conséquence directe est qu'une nouvelle tête va tomber à la tête des Blacks, faisant de la place, enfin, pour Adebisi. La noirceur (pun not intended) de ce personnage m'a toujours fascinée et j'apprécie de voir monter, lentement mais sûrement, cette brute dans l'échelle sociale d'Em City. Son pacte avec Schibetta était à la fois drôle et intéressant, et prenait encore plus de valeur sous l'oeil attentif de cette belette d'O'Reily.
Ce dernier a d'ailleurs droit à de courtes, mais excellentes scènes, que ce soit lorsqu'il tente de prendre part aux combines de Schibetta, ou quand il finit par planter Healy. Comme d'habitude, cette raclure a réussi son coup sur tous les tableaux, et j'ai eu du mal à me retenir d'applaudir la façon qu'il a eue de satisfaire aux exigences de tout le monde autour de lui. Si je me trouvais en prison, je voudrais Ryan dans mon camps. Pour finir, c'était une courte mais superbe performance que nous offrait Dean Winters quand O'Reily est envoyé au trou (un petit prix à payer pour avoir réussi tout le reste).
Parmi les axes secondaires, on continue de suivre le puppy Alvarez, qui, partageant sa cellule avec Groves, va découvrir que son compagnon d'infortune a plus de ressource qu'il ne le pensait ; sur une note plus sérieuse, au final, le bad trip d'Alvarez est aussi déchirant que le sont la plupart de ses intrigues à ce jour.
Les trois personnages introduits dans l'épisode sont assez peu intéressants au présent, mais j'ai aimé leur reconstitution. Ce sont, il faut le dire, souvent de bonnes scènes, que la série réussit presque toujours, mais la première, l'incendie criminel, était savoureuse de par sa bonhommie insouciante, et la seconde était réussie, de par son ambiance évidemment rétro (elle se déroule en 45). La troisième, celle de Ross, était moins intéressante aussi bien par la forme que le fond, mais en échange le personnage fait partie des axes qui exigent probablement du temps pour prendre de l'intérêt. Prendre Wittlesey au piège de l'un des trafics internes de la prison (les cigarettes, puisque ce con de Devlin a interdit même ça) est sans aucun doute une bombe à retardement qui ne nécessitait pas d'être plus explorée dés l'introduction de l'intrigue, et le protagoniste servant de déclencheur probablement non plus.
Parmi les répliques marquantes d'Oz sur l'addiction, il y en a une autre qui m'avait marquée que les (excellentes) réflexions sur la drogue que tient Hill dans cet épisode. Globalement, repenser à cette réplique (sur le fait que l'addiction de Hill, maintenant, c'était de rester clean) ou retrouver des éléments aussi géniaux de la série (la politique interne, le mitard, qui toujours l'occasion d'excellentes scènes, comme ce sera le cas plus tard avec Alvarez) m'a plongé dans une certaine forme de nostalgie qui ravive l'intérêt que j'éprouve envers la série, étrangement. Vivement la suite ! Je crois que je suis accro...


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