Sous le ciel d’Orient, des musiques étranges
Passent avec douceur dans le soir étonné…
Les bergers de Judée, éveillés par les anges,
Vers l’étable, en pressant le pas, ont cheminé.
Il est là, ce royal et frêle Nouveau-Né,
Qui sommeille, vêtu de quelques pauvres langes !
Pour offrir des présents, des fleurs et des louanges,
Chaque pasteur aux pieds divins s’est prosterné.
Est-ce donc là le Dieu prédit par le Prophète ?…
Ils n’interrogent pas. Leur foi, ferme et parfaite,
Devine le Sauveur en ce Jésus tremblant.
Et devant le regard très doux de la Madone
Qui leur sourit dessous son chaste voile blanc,
Ils adorent l’Enfant qu’à la terre elle donne.
« âme bretonne », revue « Le Noël » n°1439.
*****************************************************