Magazine Poésie

181211

Par Volodia

0407, je fais la moue, je sais ça me rend sexy mais personne n'est là pour le voir. Le pouvoir graphique du paquet de Marlboro rouges sur ma table parmi les canettes, Efes, Super Bock et la Cardinal que je bois. Un tas inepte pèse sur la nuit blanche de neige. Demain les voitures se chargeront de colorer le tout en merde. Je pense. Je pense que si je t'ai brisée la moitié de ce que je suis brisé tu souffres. Ew m'écrit pour passer le reste de la nuit avec elle. Je n'ai pas le courage de me rhabiller et descendre. Je regarde Generation P en russe et je comprends rien. La vie est une chape de fumier grasse de trop d'hamburgers. J'écris parce que je n'ai personne à qui parler. Je m'isole, c'est l'hiver, je remets du noir. Je me lève, pisse dans une bouteille, quelques gouttes gouttent sur mon pieu. Je m'en fous pas mal. J'aurais voulu ne pas être cet animal blessé. Atteint au vital et qui fuit et la fuite dure depuis, depuis, depuis... bientôt l'on pourra célébrer cette année de solitude relative. Je m'en refume une et revient à l'ordinateur sans que cela n'aie avancé. Les constats tu peux les faire et quand tu ne les fais plus ils sont là malgré tout. La voiture en panne de Joy m'a retenu au McDo jusqu'à 0215 et mon frangin, endormi devant la TV, n'avait plus la force de sortir. J'aurais voulu prendre la murgée de l'année et dormir comme un nourrisson d'un sommeil plombé. Trois bières plus tard j'ai mal au bide et plus rien à bouffer. Je me demande quand cela changera et me rends compte qu'il n'y pas de raison que cela arrive. Je serais prêt à donner mes derniers sesterces pour une gonzesse cool mais pas top qui me sucerait le zob et fasse pas chier, que je pourrais prendre au resto, qui ne poserait pas plus de questions que ça et ne serait pas débile pour autant. Sa face ça me serait un peu égal. On peut rêver. Je ne suis pas devenu un sale type, j'en ai juste marre des flammes et des fins de soirées. J'aimerais ne pas devoir mettre une capote et ne pas devoir prendre des pincettes. Je pourrais être moins tendre et ne plus faire de cunnis. Je pourrais donner un peu moins et juter. Faudrait que j'arrête les pornos sm et que je fantasme un peu plus sur des filles qui existent. Je pense à Joëlle dont les avant-bras me permettent de songer à plus bas... et puis ça ne me fait rien, le temps passe, la nuit se prolonge en une lente agonie et jamais je n'aurai de quoi ramper jusqu'au lit, attendre, attendre, et demain être prêt pour timbrer à 1800. J'y serai, j'y suis toujours, et tandis que les filaments blancs s'épanouissent sur mes tempes tout le monde semble posséder une existence intéressante. 


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