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La grande bêtise délibérée de l’augmentation de l’âge de la retraite

Publié le 19 décembre 2011 par Enzodaviolo

A l’heure où le candidat du P(s) à la présidentielle 2012 renie les unes après les autres toutes les avancées sociales remportées lors de la victoire socialiste de 1981, la mesure emblématique de l’âge de la retraite à 60 ans pour tous fait aussi désormais l’objet d’un renoncement idéologique de Flamby.

Pourtant, le seul et unique argument qui porte avancé par les défenseurs de l’augmentation de l’âge à la retraite est celle de l’augmentation de la durée de vie. Il est pourtant facile désormais de la contester sans avoir à rappeler un certain bon sens qui voudrait qu’on tende plus vers une société de progrès que de régression même si ce dernier argument achoppe dès que la sinistrose s’installe pour nous expliquer en quoi nous n’aurions plus les moyens de financer nos retraités.

C’est bien évidemment plus une question de volonté politique et de choix fiscaux que la fatalité qui fait qu’on ne souhaite plus financer nos retraites à la hauteur du passé, mais des statistiques récentes  montrent à quel point l’espérance de vie est directement lié à l’âge de départ à la retraite et donc que c’est bien grâce aussi à la diminution de l’âge de départ à la retraite que la durée de vie augmente.

La grande bêtise délibérée de l’augmentation de l’âge de la retraite

En effet, l’Allemagne, pourtant si souvent prise en exemple par les libéraux de tous bords, a vu diminuer de 2 ans l’espérance de vie de ses travailleurs les plus pauvres au cours de ses 10 dernières années, ce qui a coïncidé avec l’augmentation de l’âge de départ à la retraite sur la période. Seul aujourd’hui un quart des allemands entre 60 et 64 ans travaillent, les trois autres quarts oscillant entre retraite prise prématurément et donc en diminution, et chômage. La conséquence immédiate c’est bien entendu une diminution des conditions de vie, qu’il s’agisse des soins, de la nourriture ou du chauffage et donc une mortalité plus précoce.

Cette régression est d’autant plus flagrante que l’espérance de vie est désormais, pour les travailleurs pauvres, inférieure à celle qui existait du temps de l’ex Allemagne de l’Est. On n’arrête pas le progrès…

En France, on court droit devant la même sottise maintenant que le P(s) revient sur la position de Fillon de 2003, avec un facteur aggravant qui est que la durée de cotisation y est nettement supérieure à celle de l’Allemagne et donc les risques de générer des retraités pauvres encore plus grande.

Décidément, les vrais socialistes sont désormais au Front de Gauche, Mitterrand les aurait adoubé sans difficulté, il reste le seul à défendre les acquis sociaux de 1981.

Triste période d’évolution de nos sociétés où tout semble indiquer que la guerre pour la lutte des classes a trouvé son vainqueur.

La bataille n’est pas perdue si les Français s’en souviennent dans les urnes en mai prochain.


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