Passées les frayeurs techniques plus ou moins fondées, je reviens sur la prédication d'hier proposée par le fr. Philippe. Je suis heureux qu'il introduise dans notre retraite un mot qui - il me semble - n'était pas apparu jusque-là dans nos échanges sur le Peuple de Dieu : le mot "saint". Il est toujours bon, quand on est en route, de garder en tête vers quoi nous marchons. Pour nous, ce but, c'est cet appel de Dieu à être saints, à être heureux : "heureux les pauvres de coeur, heureux les doux, heureux les miséricordieux..."
Je reste toujours rêveur sur un point. Le fr. Philippe nous rappelle que la sainteté est pour tous - et alouette a raison : à l'entendre, cela semble "accessible" - mais les exemples de saints qu'il cite sont si grands, si héroïques... J'avoue que j'ai plus de courage quand je pense que le premier des saints, le premier arrivé au paradis, canonisé par Jésus lui-même, n'est autre qu'un bandit. Un pauvre type dont on ne sait rien, probablement pas un enfant de choeur, mais qui a su s'en remettre totalement à Dieu à la dernière heure, qui a su espérer au moment le plus dur, et qui a ainsi entendu Jésus, son compagnon de supplice, lui promettre : "Amen, je te le dis : tu seras avec moi aujourd'hui au Paradis."
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