S’il est assez facile d’exprimer sa joie, la donne est toute autre en ce qui concerne nos tristesses, nos colères et nos peurs. Surtout lorsqu’il s’agit de les partager en entreprise.
Là réside tout le conflit de la gestion du stress. D’un côté, les experts conseillent de révéler nos émotions, « car ce qui ne s’exprime pas, s’imprime sur le corps », confirme Manuéla Prouvost, consultante coach et formatrice pour CSP Formation. De l’autre côté, dire ce que l’on ressent dans un contexte de travail n’est pas toujours évident, « tout peut se dire, le problème c’est avant tout comment je le dis », explique la spécialiste en communication et développement personnel.
Le recul est la clé
Il est d’abord nécessaire d’identifier l’émotion ressentie. « Il faut aussi se demander ce qui se cache derrière. Cela exige de ne pas réagir à chaud et d’adopter une posture de recul », appuie-t-elle. Ensuite, il sera temps de se demander si on souhaite ou non partager cette émotion, « on peut tout à fait décider de ne pas en faire part, l’important étant la reconnaissance à soi-même ».
Et si on choisit de la révéler ? Le pourquoi et le comment sont importants : « il est capital de déterminer le besoin mis en lumière par l’émotion et savoir ce que l’on veut obtenir en la partageant ». Pour l’exprimer, une seule ligne de conduite : rester factuel ! « Plus on axe sur les faits, moins c’est contestable. Et si on met du sens l’autre peut comprendre », remarque la consultante. Pour cela rien de tel que de décrire par écrit la situation qui a généré l’émotion et le besoin, que celle-ci a fait remonter à la surface. « Il est aussi intéressant de s’entraîner avec ses proches, cela devient ensuite plus aisé dans son environnement professionnel, recommande Manuéla Prouvost. Exprimer ses émotions, c’est avant tout oser ! »
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