Après François Bayrou la semaine dernière qui s'est prononcé pour une " écologie positive ", c'est au tour de Marine Le Pen de vouloir s'approprier la " vraie écologie ".
Devant le malaise laissé par le parti écologiste EELV, les candidats aux élections présidentielles ont bien senti qu'il y avait une brèche dans laquelle ils devaient s'engouffrer.
Ainsi François Bayrou n'a pas manqué de rappeler il y a quelques jours, en déplacement dans l'Aube, qu'il voulait être le précurseur d'une " écologie positive ", " pour défendre la Nature, la promotion de la biodiversité, la sauvegarde de ce qui est en danger ".
Et lundi 19 décembre c'est Marine Le Pen qui en a profité pour affirmer lors d'une visite sur le marché de Noël des Champs-Elysées à Paris, qu'elle était, elle, pour la " vraie écologie ", fondée sur la réindustrialisation et la relocalisation des activités, gage de véritable protection de la nature et de l'environnement".
"Nous sommes les défenseurs du patrimoine " a-t-elle insisté, considérant comme " absolument essentielle la nécessité de prendre conscience que la faune, la flore, notre planète sont un patrimoine que nous devons transmettre à nos enfants ".
Quant à l'énergie nucléaire, elle a rappelé dimanche 18 décembre, dans l'émission " C Politique " sur France 5, qu'elle la considérait effectivement comme " dangereuse ". Mais elle est " pour cette énergie tant qu'on n'aura pas trouvé des énergies de substitution ". Elle a par ailleurs précisé qu'elle croyait beaucoup à l'hydrogène " une énergie d'avenir ".
Au-delà du fait que les candidats aux futures élections présidentielles utilisent tous les arguments possibles pour convaincre les électeurs que leurs choix sont les bons, cet intérêt affiché pour l'écologie est finalement réconfortant, car il va à l'encontre de l'idée que ce thème n'intéresse plus personne.
Et si le parti écologiste revenait dans le débat ?
Hervé de Malières
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