Magazine Politique
Bertrand Delanoë enregistre la parution d'un excellent sondage lui accordant 41 % d'intentions de vote au 1er tour contre 33 % à sa concurrente UMP.
Delanoë voit le premier tour s'éloigner mais le sacre du second promet d'être significatif probablement proche d'un 60 / 40.
Delanoë est porteur de trois nouveautés fortes.
D'abord, il est le Maire de l'image. C'est un excellent communicateur qui a le sens de la "vague" et surfe habilement sur les grandes modes culturelles à l'exemple du vélo pour "libérer" les villes des automobiles.
Le Maire à la mode n'est plus aujourd'hui un excellent gestionnaire. Il doit être d'abord un communicateur hors pair.
Ensuite, par l'originalité de ses initiatives, il flatte la "fierté d'appartenance". Paris n'est pas une capitale administrative. C'est d'abord une capitale de qualité de vie. Il a entièrement modifié l'image de marque de Paris. Les images portées par la multiplication de films ont considérablement impacté ce volet de sa gestion. La Ville est redevenue belle aux yeux des non-parisiens.
Enfin, Bertrand Delanoë incarne l'imagination tolérante. C'est aujourd'hui le profil attendu par la nouvelle génération pour la qualité dominante d'un Maire. Le terrain local devient un théâtre d'expérimentation notamment en matière culturelle, sportive, festive … Autant de domaines où Delanoë est véritablement devenu une sorte d'icône.
Toutes ces qualités font qu'il est difficile de trouver aujourd'hui un opposant performant dans le cadre des municipales.
Il est "in" et a créé une réelle mode. Après le sacre municipal, cette mode pourrait très bien devenir nationalement contagieuse ouvrant la voie à un "nouveau socialisme".