Nécropole Sigolsheim
Liens très forts américano-allemands
Réservistes allemands et soldats américains, liés par une profonde amitié, se sont retrouvés à la nécropole de Sigoslheim
Des réservistes allemands ” Reservistenkameradschaft – Nördlicher Breigsau” et les soldats du 1er bataillon de la “Bravo Company” se sont donnés rendez-vous ce samedi 12 novembre à la nécropole de Sigolsheim. Ce lieu n’a pas été choisi au hasard, car en effet, la commune a été libérée par l’armée américaine en 1945. De plus, il y a trois ans, des vétérans ont offert à la commune, le drapeau de leur compagnie.
La raison de la rencontre de ces deux groupes est loin d’être banale. Tout commence lors d’un rassemblement de divers groupes de réservistes. Car chaque année, des réservistes de sept nations différentes se retrouvent. Durant l’une d’elle, Richard Schneider rencontre Wendy, une américaine. Ils se marieront un peu plus tard. Wendy fit le lien entre les deux groupes en usant des ses qualités d’interprète, facilitant ainsi leurs échanges. Cette amitié dure aujourd’hui depuis trois ans.
En Allemagne, tous les réservistes ont été auparavant des militaires actifs. Richard Scmieder est le président de l’association des réservistes allemands. Cette association a fêté en 2010 ses 50 ans. Il a été major dans l’armée allemande. C’est un fervent défenseur de l’amitié entre les peuples, fervent défenseur de l’Europe. Pour “que cela ne se reproduise plus”, mais il ajoute que ” ce sont les soldats qui ne se connaissent pas qui se combattent, alors que les dirigeants, qui se connaissent, ne vont pas au front”.
A 26 ans, le lieutenant Justin August dirige le premier bataillon de la “Bravo Company”. Il se sent très honoré de “pouvoir rendre hommage à tous les soldats morts au combat”. Il est important pour lui de ” travailler ensemble, pour qu’entre amis, nous puissions être là, les uns pour les autres, dans les bons comme dans les mauvais moments”. Il est marié à une réserviste allemande.
La cérémonie d’hommage et de recueillement s’est poursuivie autour d’un verre de l’amitié. ” C’est mieux de boire un petit verre de vin que de se faire la guerre” conclut Richard Schmieder.
Bruno Roch
Publié le 13 novembre 2011Filed under: Journalisme