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Quel ennui !

Publié le 24 décembre 2011 par Copeau @Contrepoints

Quand approche Noël, tout le monde ne se réjouit pas.

Quel ennui !
Entre canapé de caviar beluga impérial et coupe de dom Pérignon, le gauchiste de toute la vie souffre quand arrive Noël. Cela fait des années et des années qu’il nous affirme que le sens de la famille et le sentiment religieux de cette fête ont disparu. Sa surprise est chaque fois plus douloureuse lorsqu’ils ressuscitent chaque année. Les morts que veut enterrer la gauche jouissent souvent d’une excellente santé.

Il se lamentera également du raz-de-marée consumériste. Mais cela a toujours été ainsi, selon les possibilités économiques de chaque époque et de chaque région. Actuellement, il y a plus d’argent qu’il y a un siècle et les gens achètent plus de cadeaux, des nourritures plus succulentes et des boissons plus généreuses. Ce que veut nous faire oublier notre idéaliste de service c’est que les traditions juive et chrétienne acceptent les bontés du monde physique et rejettent l’hérésie gnostique. La Genèse enseigne que la Terre est un cadeau de Dieu destiné à notre usage. Il est toujours plaisant de voir les socialistes plus spiritualistes que les religieux. Rappelons également comment les Rois Mages traversèrent le désert pour apporter au Divin Enfant de l’or, de l’encens et de la myrrhe. À l’époque, les marchandises les plus précieuses. De tels cadeaux pourraient être qualifiés de superflus et d’extravagants. Que pouvait faire d’eux un bébé ?

Mais l’attitude anti-commerciale dénonce seulement l’esprit élitiste de celui qui s’imagine supérieur à la jouissance que le commun des mortels ressent à donner et à recevoir des cadeaux. On a pu voir ainsi, il y a quelques années, une affiche qui montrait comment aurait été Bethléem si le capitalisme actuel avait existé au temps de la Nativité, confondant le commerce avec la découverte de l’électricité. Quel écœurement doit saisir nos chers bien-pensants devant cette obstination populaire à ne pas vouloir faire table rase du passé, à se refuser à suivre docilement les chemins tracés par le progressisme de salon et à ne pas se sentir coupable de consommer.

Et surtout, les mesquins tartuffes qui prétendent éliminer le caractère commercial de la fête de Noël devraient se rappeler l’importance du mois de décembre pour énormément de gens dont le salaire des onze autres mois dépend des bonnes ventes de fin d’année. Mais l’on savait déjà que le bien-être des gens (le vrai, pas celui de l’imaginaire idéologique) était le cadet des soucis des orphelins du socialisme.


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