50.000 femmes britanniques devront payer l'explantation de leurs prothèses PIP. Car l'Agence sanitaire britannique a opté pour l'absence d'urgence du retrait, l'absence de caractère génotoxique, et renvoie les femmes implantées à l'avis clinique de leur chirurgien.
Seule l'Association britannique des chirurgiens esthétiques a déclaré qu'il serait raisonnable pour les femmes britanniques de considérer le retrait des implants. «Nous sommes très en phase avec la France et il n'est pas déraisonnable de recommander que ces explantations soient prises en charge en raison de leur taux d'échec élevé et du contrôle de qualité médiocre ». Mais, à ce jour, la MHRA reste ferme, précisant qu'aucun rapport de cas de lymphome anaplasique à grandes cellules (ALCL) n'a été signalé au Royaume-Uni.
France et UK, deux politiques différentes : Alors que le Ministère de la Santé vient de recommander au 22 décembre, aux femmes implantées avec les prothèses PIP de procéder, à titre préventif, au retrait de leurs implants, en accord avec leur chirurgien et prend en charge les coûts liés à l'explantation, le National Health Service britannique ne prendra en charge les retraits qu'en cas de rupture. La France demande aux femmes implantées de faire une véritable démarche en ce sens, les femmes concernées devant vérifier la marque de leurs prothèses sur la carte qui leur a été remise ou devant contacter leur chirurgien, ou à défaut, l'établissement où a été pratiquée l'intervention.
Le MHRA, fidèle au flegme britannique, explique que l'absence de preuves au Royaume-Uni, ne justifie pas le risque d'une explantation. Pourtant, à ce jour, que 270 femmes britanniques ont déposé plainte contre les cliniques qui les ont implantées avec des prothèses PIP. Le Médecin chef des NHS explique : «Même si nous respectons la décision du gouvernement français, aucun autre pays prend de mesures similaires, car nous n'avons actuellement aucune preuve à l'appui ». Mais les associations et les patientes concernées se réfèrent à la décision française et accusent l'Agence britannique du médicament (MHRA) de ne pas prendre les mesures nécessaires.
L'explantation n'est pas tout. Le problème du coût de la reconstruction mammaire va évidemment se poser en Angleterre comme en France et les institutionnels sollicitent déjà les chirurgiens et les cliniques à la pratiquer « à prix coûtant ».
Source : MHRA “Press statement: PIP breast implants – UK medical devices regulator says no evidence to support routine removal” (Vignette British association of Plastic Reconstructive and Aesthetic Surgeons- visual FDA)
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