Les principaux partis islamistes ont confirmé leur domination en remportant plus de 65% des voix lors de la deuxième phase des élections législatives organisée entre le 14 et le 22 décembre.
Pour les 60 sièges attribués au scrutin uninominal à deux tours lors de cette deuxième phase, le Parti liberté et justice a remporté 40 de ces sièges et Al-Nour, 13. Comme lors de la première phase, les libéraux sont les grands perdants de ce scrutin. Le parti Al-Wafd, le plus ancien du pays, doit se contenter de 9,6% des voix, et le Bloc égyptien, la principale coalition libérale, de 7%.
La troisième phase du scrutin pour élire les députés, dans le dernier tiers des gouvernorats, doit débuter le 3 janvier. Une fois l’assemblée élue, un nouveau cycle de trois phases similaires étalées jusqu’en mars permettra de désigner les membres de la Choura (chambre haute consultative).
Avec près des deux-tiers des voix lors des deux premières phases, les islamistes semblent assurés de dominer l’assemblée, qui doit se réunir pour la première fois le 23 janvier. Le Parti liberté et justice a donc estimé qu’il aurait le droit de former le prochain gouvernement, mais l’armée et le Premier ministre qu’elle a désigné ont déjà annoncé que le Parlement n’aurait pas le pouvoir de nommer les ministres.