La rencontre du 13 décembre a commencé au Grand Hôtel Beauvau situé rue Beauvau, à deux pas de l'Opéra de Marseille et du Vieux port. Le nom de la rue rappelle le prince Charles Juste de Beauvau, gouverneur de Provence de 1782 à 1790. A Paris son souvenir subsiste dans l'hôtel du prince où est installé le ministère de l'Intérieur, sur la place Beauvau. Pour sa part, le Grand Hôtel Beauvau est un des premiers hôtels de Marseille, il a accueilli Lamartine, on peut supposer que c'était avant l’embarquement du poète pour ce qui deviendra son "Voyage en Orient", Mérimée, George Sand et Chopin entre autres. Cette rencontre du 13 décembre traitait de la guerre d’Algérie, question particulièrement sensible. Cinquante ans après l’indépendance de ce pays, les controverses sont encore présentes et les passions toujours vivaces. La littérature peut-elle être une aide ? C'est à cela que tente de répondre L’Art français de la guerre, vaste fresque romanesque d'Alexis Jenni, au cours de ces quelque 600 pages d’histoire de la France de la seconde moitié du XXe siècle, vue à travers les guerres coloniales d'Indochine et d'Algérie. Le MuCEM, Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, s'intéressera à celles du XXI...
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