Le journalisme d’opinion qui pourrait dépasser le journalisme professionnel d’entreprise, sans en nier la fonction en tant qu’institution économique de mise en valeur de l’information, devrait, à mon sens aller au-delà de « Ce que je crois », pour s’inscrire courageusement dans « Ce que je pense ».
La maturation nécessaire de notre presse, pour que sa pratique soit à même d’accompagner notre révolution et sa démocratie naissante, ne peut s’effectuer que dans l’effort intellectuel qui consiste à penser la pensée. Écrire « ce que l’on croit », revient à reconduire, après la Révolution, le journalisme opportuniste dans lequel on peut classer, aussi bien « Jeune à fric » que « Al Mustaqilla ».

