François Bayrou a lancé une idée qui pourrait être à mon avis creusée, à la suite d'une visite dans une épicerie sociale.
La solidarité est un levier efficace, qui ne nécessite que la bonne volonté des gens. Nous devons inventer une société nouvelle, où les initiatives individuelles et associatives sont davantage encouragées et aidées. Elles coûtent souvent beaucoup moins cher qu'une action de l'État. Elles démontrent que l'on peut allier la générosité et l'efficacité.
C'est une réflexion que je me fais souvent aussi : est-ce que l'État n'aurait pas intérêt à s'appuyer sur le réseau associatif et sur les initiatives individuelles pour mettre en oeuvre la solidarité ? Les associations de bénévoles maillent bien mieux le territoire que n'importe quel organisme social et savent mieux que l'État quels sont les besoins.
Je crois davantage en un État facilitateur qui laisse l'intelligence collective s'organiser plutôt qu'en un État omniprésent qui pense à la place des individus.
En même temps, cette idée doit être pensée en termes économiques, fiscaux et financiers : il ne s'agit pas d'ajouter de nouvelles charges à un État déjà bien trop dispendieux, mais plutôt d'opérer un transfert de responsabilité et...des fonds qui vont avec !
L'aide aux associations peut aussi se faire sous la forme de biens matériels : terrains, locaux, véhicules, assistance d'un comptable ou d'un juriste, et cetera...
Je suis pour ma part, amis lecteurs, preneur de données qui pourrait valider (ou infirmer) cette réflexion : des coûts de fonctionnement comparés, par exemple. Si les associations font mieux pour le même prix, mieux vaut verser l'argent que l'État dépensait aux associations. C'est en termes d'efficacité qu'il faut penser en priorité les services rendus, et, pour les associations, c'est leur viabilité (et non leur rentabilité) qu'il faut examiner.