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La Vie Sexuelle de Roger - Introduction

Publié le 24 février 2008 par Rogerroger
Les informations sur le sujet ne courent pas les rues. Des ouï-dire, quelques très rares récits par Roger lui-même, beaucoup de suppositions. La littérature – les romans de ou sur Roger Roger – sont particulièrement timides sur ce sujet.
Roger aimait, disait-on, qu’on lui touche les fesses. D’où cet attrait avoué pour les massages.
Il a raconté à des amis de confiance – qui l’ont répété à leur tour - qu’en arrivant à Bangkok, une fois par an, il cédait à un rituel. D’abord un massage octroyé par un jeune homme, musclé de préférence, avec si possible un temps prolongé sur la partie située entre le haut des cuisses et le bas du dos. Puis, deux ou trois heures après, un autre, avec une femme cette fois-ci, pas forcément jeune, pas forcément jolie, mais à tout prix silencieuse.
Seulement, alors, un semblant de paroxysme lui était acoordé, avant que la puissance biochimique des anxiolytiques et autres pilules ne reprenne le dessus.
Une sorte de bisexualité un peu molle, pas vraiment concernée par les appareils génitaux, plutôt par les attouchements amicaux. La transpiration, les odeurs, échanges de substances, interpénétrations… n'avaient pas ses faveurs...
Dans de rares moments de saoulerie incontrôlée, et de candeur désarmante, il confessait qu’il n’avait jamais été vraiment sûr, jusqu’à fort tard, s’il était encore vierge ! Il évoquait drôlement, plein de cet humour de carabins qui n'était pourtant pas son fait, les quelques filles qui avaient essayé « d’emboîter les plomberies » mais sans qu’il ait été bien certain du résultat. De même, à plusieurs reprises, des garçons avaient « laissé traîner leurs tuyauteries ici ou là » – tous ces termes empruntés au vocabulaire des installateurs en thermique et sanitaire sont de lui -, mais Roger n’avait jamais rien ressenti de particulièrement significatif.
Il était bien sûr conscient de l’effet déplorable pour son image produit par cet aveu – cette fuite -, mais, l’âge venant, le qu’en-dira-t-on le touchait moins, et il était prêt à beaucoup de concessions dans le but de déclencher le rire de ses interlocuteurs.
En fait, il aimait qu’on lui touche les fesses, donc, mais aussi qu’on l’embrasse sur la bouche. Le comble de son plaisir survenant quand les deux actions étaient concomitantes, ce qui n’allait pas forcément de soi, une drôle de gymnastique étant alors proposée à ses partenaires, en particulier à ceux aux bras insuffisamment longs.
Beaucoup de demi-mystères, au bout du compte, dissimulant mal une grande vacuité doublée d'une immaturité tenace. Donnant lieu à pas mal d’interprétations, voire de médisances, devenues, avec le temps, autant de casseroles à traîner. « Difficile à éviter, l’âge venant – d’où peut-être une vocation tardive de nombreuses personnes pour la restauration ». Roger ne renonçait pas toujours à une facilité.
La réalité, comme toujours, est plus complexe. La vie sexuelle de Roger Roger, comme celle de tout un chacun, est une longue histoire.

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