Enfants, de grands nouvelles ! En revenant de la ville, j’ai vu passer trois rois d’une tournure noble et gracieuse, qui demandaient partout où était la maison bénie que le roi d’Israël a choisie pour son palais. Quelqu’un a découvert qu’ils apportaient pour étrennes trois coffres remplis d’or, d’encens et de myrrhe, qu’ils vont lui offrir avec humilité, pour prouver qu’à leurs yeux il est homme, il est roi, il est dieu. Je présume qu’il s’agit de l’aimable petit enfant que nous avons trouvé dans l’étable, et à qui le petit Pierre a donné un joli petit agneau, et moi une tasse de lait. Dieu veuille donc qu’une si belle ambassade trouve le joli poupon ! Dieu veuille que nous le trouvions aussi, lorsque, à notre dernière heure, nous le prierons de sauver notre âme, quand notre corps tombera en poussière !
Pierre GOUDELIN (1580-1649), poète français.
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