L'incontournable exigence universelle de démocratie
Le commerce du crédit qui consiste à financer le prêt d'argent en faveur des mastodontes de la finance et donc un endettement colossal dont les chiffres
donnent le vertige, écrase notre économie réelle, c'est à dire l'activité et l'emploi. La société toute entière se consacre de plus en plus à financer le capital : là est l'aberration de ce que
d'aucuns appelleront la logique du système. Le rapport de force politique est en faveur du grand capital, les puissants profitent donc de ce rapport de force parce que leur intérêt c'est de
profiter de la croissance artificielle qui est celle de la spéculation et d'une course au profit qui dévalorise le travail, mais fait gonfler leurs profits au jour le jour, même si à terme son
taux global tend à baisser sur l'ensemble de la planète. La valeur est un rapport social, autrement dit plus les travailleurs, les salariés, les entrepreneurs qui créent de la richesse se
font déposséder du pouvoir de décider, plus ils se soumettent à ce système, plus nous nous enfoncerons dans la crise et plus de richesse créées seront détruites (chômage, guerres, réduction des
salaires, destruction de l'environnement, etc...). L'ultra-libéralisme apporte chaque jour la preuve de la nocivité du système. Sarkozy tente par tous les moyens de sauver le capitalisme de la
grave crise dans lequel il se trouve, car avec d'autres dirigeants il est convaincu que c'est le seul système possible. Ces gens sont obnubilés par l'argent et pensent que la société ne peut
fonctionner que dans le but d'accumuler de l'argent. Pour eux l'idée que ceux qui travaillent prennent l'initiative de décider en prenant le pouvoir à tous les échelons de la société serait le
pire des scénarii. Sarkozy et ses amis, mais aussi les libéraux de gauche candidats ou pas à la présidentielle sont des hommes du passé, prisonnier du système, ils en sont les serviteurs
zélés.
Or l'explosion des connaissances, le fait que des millions de gens sur la planète maîtrisent de plus en plus de nouvelles technologies, la croissance exponentielle des savoirs tout cela a changé la donne et conduit à une exigence politique incontournable : le développement d'une démocratie réelle sur toute la planète qui passe au premier chef par une démocratie économique et donc pas seulement par une nouvelle répartition des richesses mais aussi et surtout par un partage des pouvoirs tel que l'humanité ne l'a jamais connu. Les idées défendues par Marx et d'autres penseurs comme les libertaires peuvent nous aider à mieux comprendre ce qui se passe et à prendre la mesure de l'action que les peuples doivent entreprendre : rompre avec la logique de ce système, orienter tous les efforts de la société vers la valorisation de chaque être humain et donc donner la priorité à son développement. Ne pas aller en ce sens ne fait que retarder les échéances inéluctables de la grande révolution civilisationnelle en cours.
Jean-Paul Legrand, 4 janvier 2012