Magazine

Mercredi - Tueur en série : Spree killer

Publié le 27 février 2008 par Khazee
Oui, d'accord, voilà déjà quatre jours que le blog n'a vu aucun nouvel article et déjà la critique vient souffler qu'Expression Mortelle s'essouffle ! Balivernes ! Cette supercherie infâme pour m'empêcher de dévoiler la morbidité de la langue française va être balayée dès aujourd'hui : je vais mettre à jour le blog. Il n'est pas encore venu le jour où le blog rendra l'âme... seul MOI pourrai en décider.
La semaine dernière, je m'étais essentiellement intéressé à la notion de tueur en série. Il était certainement plaisant de remarquer que le terme - inventé très récemment - ne faisait référence qu'à une certaine frange de tueurs. Le vingtième siècle regorge de nouveaux termes - comme si ce siècle avait été un siècle de violences sans précédent.
Dans la série de ces termes à la "mode", un est particulièrement intéressant quant à la violence qu'il dégage : spree killer. Savez-vous ce qu'est un spree killer ? En fait, pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'équivalent en français (même Wikipédia le dit !). Le spree killer est un mix entre les tueurs en série et les tueurs en masse (dont nous parlerons une prochaine fois). Le terme spree (je vous éviterai l'affront de vous expliquer le terme killer), si nous le traduisons tel quel, désigne la fête.
Attention ! Il ne faudrait pas s'imaginer que ce tueur est un fêtard, ou encore qu'il sévit seulement que durant des fêtes populaires. Il faut chercher la définition plus loin et non pas dans l'étymologie du mot fête (à l'origine feste et qui vient du latin festa). Mais où trouver la définition de ce trouble-fête ?
En fait, je me suis aperçu que cette expression, spree killer, pouvait être inversé, et d'ailleurs, est aussi largement utilisée : killing spree. Et là, on voit certainement mieux la traduction de ce genre de cette expression qui trouve son équivalent français dans "folie meurtrière". Là encore, ne nous attardons pas sur une mauvaise analyse : si spree killer ne trouve pas de traduction en français, c'est parce que si on le traduisait ainsi, "le tueur fou", les personnes ne comprendrait pas la subtilité associé à la folie. En fait, elle prendrait le tueur pour un fou, alors que le terme original ne se concentre pas sur la personne, mais bien sur l'action et les sentiments qui l'ont poussés à celle-ci.
Bien sûr, on pourrait dire que c'est un tueur fou ; les spree killers sont des assassins qui commettent plusieurs meurtres dans un laps de temps très court, généralement quelques heures, sans se soucier de l'identité des victimes, tuant toute personne qu'ils rencontrent sur leur chemin (source Wikipédia). Evidemment, de telles personnes ne peuvent qu'agir par instabilité mentale ou sous influence. Néanmoins, nous devrions concevoir la folie comme un autre bien, un bien particulier affectant l'acte criminel et sordide.
Car l'autre sens de la folie que je vois dans ce terme est bien la démesure ainsi qu'une valeur morale complètement dépréciée. En effet, nous pourrions reprendre la folie comme dans l'expression un fol orgueil, ou un désir fou. Cette démesure, de par la violence et son intensité, se traduit plus dans le terme de spree killer, et c'est bien là que le bas blesse, c'est que trouver un équivalent français à toute la richesse de ce terme est pour le moins délicat.
Enfin, peut-être que l'homme, développant son orgueil démesuré (parlions-nous tout à l'heure de fol orgueil ?) sans trouve affecté par la folie des grandeurs... Ce ne serait pas la première fois ! En effet, la manière dont sont présentés les chiffres est ahurissante : "Le spree killer reconnu comme étant le plus meurtrier est le policier sud-coréen Woo Bum-Kon, qui a tué 57 personnes en 8 heures le 27 avril 1982." Y a-t-il vraiment une gloire à ce genre de méfait ? A-t-on une entrée dans le Livre Guiness des Records ? Peut-être qu'une fois les records tendant toujours vers le même nombre on les départagera suivant les armes utilisés et les lieux : "58 mort en 4h58 à la machette dans une file d'attente à la Sécu !"
L'avantage de ce genre de tueur, c'est que la série est vite interrompue, le tueur étant continuellement exposé et pouvant ainsi se faire intercepter facilement.
C'est un bon moyen de se débarrasser d'un copain gênant. Lors d'une fondue savoyarde, dès qu'il perd son morceau de pain, proposez le gage suivant : qu'il tue le maximum de personne en peu de temps. C'est le sommum pour les fêtes entre amis (on a dit, rien à voir avec les fêtes, le spree killer). En plus, avec un peu de chance, il commencera par les voisins qui font de la perceuse le soir, qui laissent leur chien aboyer toute la journée, ou les personnes âgées. Une pure folie (de grâce ! évitons les jeux de mots ridiculent) !
Attention ! A vos marques ! Prêt ! Partez !

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Khazee Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte