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L’arnaque de la TVA « sociale »

Publié le 05 janvier 2012 par Jeunegarde

Au crépuscule de son mandat, Nicolas Sarkozy est en passe de mettre en œuvre une TVA soit-disant sociale. Au prétexte de lutter contre les délocalisations, les prélèvements patronaux seront allégés et ceux des ménages augmentés. C’est une attaque en règle contre la protection sociale et le pouvoir d’achat.

Un vieux projet qui ressort des tiroirs

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Lors de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait déjà lancé un ballon d’essai en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou et Manuel Valls se prononçaient en faveur d’une hausse de la TVA. La mesure était toutefois très impopulaire et est passée par pertes et profits pendant la campagne des législatives. Les rapports d’Eric Besson et Christine Lagarde n’empêchent pas d’enterrer le dossier, pas plus que le rapport du député UMP Yves Bur, missionné par François Fillon pour réfléchir au financement de la protection sociale. Ce rapport n’a jamais été rendu public.

Une mesure injuste et inefficace à la fois

Le principe de cette TVA « sociale » consiste à alléger les cotisations patronales pour les transférer sur les ménages. Les plus modestes d’entre-eux seraient les plus durement touchés. En effet, les 10 % des ménages les plus aisés consacrent 3,4 % à la TVA, tandis que cette charge est de 8,1 % pour les plus modestes. Il s’agit donc d’un impôt dégressif : la charge baisse lorsque le revenu augmente. C’est tout le contraire de l’impôt sur le revenu.

Quant à savoir si ce serait efficace pour lutter contre les délocalisations, toutes les politiques de diminution du coût du travail n’ont créé aucun emploi… mais grévé le financement de la protection sociale !

En fait, bien que voulant répondre à des objectifs louables, la TVA « sociale » n’est, ni plus, ni moins, qu’une seconde hausse de la TVA – impôt le plus injuste qui soit – pour chercher à maîtriser le déficit public pourtant largement creusé par la droite depuis 10 ans.

Le bilan de Nicolas Sarkozy est affligeant. Le chômage est à son plus haut niveau depuis 10 ans. Celui qui se targuait d’être le président du pouvoir d’achat est, en vérité, le président de la précarisation et de l’appauvrissement. Pour tenter de gommer son bilan catastrophique, la seul arme qui lui reste est le mensonge.


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