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Hongrie : Orban pousse l'UE à rappeler ses vraies priorités

Publié le 05 janvier 2012 par Edgar @edgarpoe

Il n'est pas question de soutenir le gouvernement de Victor Orban. Quelques unes des mesures autoritaires annoncées sont franchement révoltantes, principalement les purges dans les médias publics et l'interdiction d'une radio libre. D'autres sont simplement dignes d'un gouvernement Guéant mâtiné d'intégrisme catholique.

D'autres en revanche ne me choquent pas. Par exemple l'utilisation des réserves de la Banque centrale hongroise.

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L'Union européenne s'affole pour des raisons exactement inverses.

Deux spécialistes de la Hongrie, Stéphane Istvan Vari et Miklos Vari, l'écrivent ainsi dans Libération, dans une tribune pitoyable : "L’Europe s’est jusqu’ici accommodée des atteintes à la démocratie hongroise, en revanche elle ne peut tolérer que l’outil monétaire tombe entre les seules mains de M. Orbán. Cela constituerait certainement la violation la plus importante du traité de Maastricht jamais perpétrée par un pays membre."

Pas touche au grisbi ! Ce qui est sacré pour l'Union européenne, ce n'est pas la démocratie, c'est la centralisation des politiques monétaires.

La réalité c'est que, comme l'écrit un blog consacré à l'actualité hongroise en français, dans un billet titré "Bienvenue en Orbanistan" : "L'émergence d’un régime autoritaire Orbanesque ainsi que la montée de l'extrême droite sont les conséquences des politiques successives menées avec le soutien du FMI et de l'UE depuis plus d'une décennie." C'est la compréhension de ce passage qui manque à Quatremer qui se demande pourquoi les opposants au souverainisme européen ne soutiennent pas Orban.

*

Les vraies priorités de l'Union européenne ne sont pas la promotion des libertés, la croissance partagée ou quelque réalisation positive que ce soit, les vraies priorités de l'Union européenne consistent à accroître la portée du pouvoir européen, dans tous les domaines ; point.

Et tous les alter européens, qui font croire que l'on peut "changer" ce système, Hollande, mais aussi Filoche ou Mélenchon, ou Marine le Pen qui ne veut même pas sortir de l'euro, sont complices de toutes les dérives dues à cette volonté, y compris des excès du gouvernement Orban.


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