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Test de Tropico 4 (XBOX 360)

Publié le 05 janvier 2012 par Meidievil @gamerslive

Test de Tropico 4 (XBOX 360)Tropico, c’est une plage, un climat agréable, mais pas que : c’est également une île contrôlée par une main de maître par un dictateur pas comme les autres, vous ! L’unique simulateur de dictature qui soufflait l’année dernière sa dixième bougie revient sur Xbox 360 avec un quatrième volet faiblard. Si le titre n’est pas mauvais en soi, loin de là d’ailleurs, il se contente cependant de réchauffer ce que le troisième volet nous offrait déjà. Test d’un épisode qui fait plus figure d’extension que de véritable suite.

Crée par PopTop Software, une société américaine basée dans le Missouri, Tropico est une série qui existe depuis maintenant dix ans. C’est en 2001 que le premier volet vu le jour, jouable uniquement sur PC, le titre inventa un nouveau type de jeu : le simulateur de dictature. Nous y reviendrons plus tard. Un an après la parution du premier épisode, une extension vint fortifier le titre : Paradise Island. En 2003, Frog City, un développeur situé à San Francisco, développa une véritable suite à Tropico : Pirate Cove, un épisode qui change le contexte initial du jeu. Fini le temps de la Guerre Froide, le titre plonge les joueurs aux coeur d’une île contrôlée par un pirate. Moins apprécié que son prédécesseur, le second Tropico n’eut pas d’extension. Pratiquement six ans après l’épisode de Frog City, un studio bulgare répondant au doux nom de Haemimont Games reprit la licence en créant Tropico 3, un véritable retour aux sources. Moins d’un an après la parution du troisième volet, une extension vit le jour : Absolute Power.
Le dernier Tropico est disponible depuis maintenant un certain temps sur PC et Xbox 360, voyons ensemble ce qu’il vaut.

Test de Tropico 4 (XBOX 360)
Dictateur ou président ?

Tropico 4 vous propulse sur une île dans les Caraïbes. Fraîchement mis à la tête d’une cité qui survit plus qu’elle ne vit, vous vous devez de faire vivre votre concitoyen correctement, sinon quoi votre rôle sur le bout de terre risque de rapidement prendre fin, les élections n’étant jamais loin. Enfin pour parler d’élection, faut-il au préalable qu’il y ait des adversaires… à vous de faire en sorte que tout ce petit monde tourne sans accrocs. Comme dans les précédents volets, le titre mélange habilement stratégie politique, militaire et économique.

Au lancement du titre, un didacticiel composé de quelques petites missions vous sera proposé, histoire de vous familiariser avec l’interface et la maniabilité. Celles-ci vous montrent comment manier la caméra, comment construire des bâtiments ou encore comment devenir riche comme Crésus. L’entraînement terminé, le titre lance la partie sur une île déjà construite. Le titre compte une vingtaine de cartes, chaque île propose des objectifs différents. En plus de la campagne, Tropico 4 possède un mode bac à sable où vous n’êtes pas soumis aux objectifs, l’île vous appartient, à vous de la faire prospérer comme bon vous semble.

Test de Tropico 4 (XBOX 360)
El Presidente

Au lancement d’une partie, le titre vous propose de choisir un dictateur ou bien de créer le votre, à votre image. Une fois sur votre île, vous devez directement commencer votre travail : le peuple a faim ! Votre tâche consiste donc à nourrir les habitants pour qu’ils soient heureux. Pour ce faire, il suffit de construire des fermes. Dans Tropico, le joueur doit aussi bien penser à son peuple, qu’à son compte en banque : entre deux champs de maïs, il ne faut pas oublier de cultiver du tabac ou des fruits. Par la suite, il est possible de créer soi-même des cigares via des usines ou bien des meubles avec le bois récolté avec les camps de bûcherons. Ces denrées sont ensuite exportées via un cargo. L’argent aura du mal à rentrer au début dans les caisses, heureusement les Etats-Unis et l’URSS sont là pour vous aider : chaque mois, les deux nations vous enverront de l’argent. Un dictateur voisin nommé El Generalisimo vous aidera également si l’argent vient à manquer. Si dans le second cas, l’apport est juste solidaire, dans le premier l’échange est plus un pot de vin qu’autre chose. Votre coeur ira forcément du côté de celui qui paye le plus. Pour créer une industrie stable, il vous faudra du temps et tenir. Les champs ne poussent pas en une nuit, les bénéfices n’arrivent qu’après quelques mois. C’est pour cela qu’il faut faire bien attention à garder de bonnes relations avec la nation qui nourrit le plus votre compte. Les décrets sont une bonne manière de garder au chaud un pays. Attention, pour mettre un décret en place, il faut au préalable posséder des ministres : un pour l’éducation, un pour les affaires étrangères, un pour l’économie, etc. Chaque ministre peut être aussi bien une bénédiction qu’une plaie pour vous, certains n’hésitant pas à commettre des méfaits pouvant nuire à votre image. Pour bien faire, il vaut mieux parfois chercher à l’étranger vos ministre, les habitants de l’île n’étant pas toujours très futés. En allant piocher des têtes à l’étranger, vous risquez cependant de vous mettre à dos une faction nationaliste de votre île qui vous reprochera de ne pas favoriser le peuple et de donner le travail à d’autres. Un véritable casse tête que l’on peut très vite résoudre grâce à la force ou bien pacifiquement, ceci dépend de vous.

Test de Tropico 4 (XBOX 360)
Dans tout les cas, si votre armée ne tue pas les opposants au régime en place, elle peut très bien dissuader les autres pays à vous attaquer. Votre chute est le rêve de certaines factions qui n’hésiteront pas à placer des bombes dans certains de vos bâtiments pour vous déstabiliser, pour ne pas inquiéter le peuple il vous faudra trouver un coupable plus grand qu’une petite faction : accuserez vous les Etats-Unis à tort, quitte à réduire votre relation avec le pays ? Encore une fois, le choix est vôtre. Pour éviter les incidents de ce type, vous pourrez mettre en place une police secrète dans le bâtiment de votre choix… dans une église par exemple. Il vous faudra alors créer une autre église, sinon quoi les religieux ne vous suivront plus. Chaque fait et geste est susceptible de plaire ou de déplaire à une faction. Heureusement, les missions ne vous imposent pas de faire des choses incorrectes, la plupart du temps il faut rendre le peuple heureux.

Afin de corser un peu plus votre parcours, le climat sera parfois votre pire ennemi : entre les tornades et les tremblements de terre, vos récoltes seront mises à rudes épreuves. Croisez juste les doigts pour que les portes monnaies extérieurs n’en entendent pas parler… remerciez par contre les organisations qui essayeront de vous aider à réparer les dégâts en vous donnant de l’argent.
Puis surtout, n’oubliez jamais : si vous êtes au pouvoir, c’est pour votre peuple, mais aussi pour votre compte en Suisse. Il est toujours bon de le garnir ! C’est d’ailleurs l’objectif principal du titre.

Du déjà-vu

Graphiquement, Tropico 4 ressemble comme deux goûtes d’eau à son prédécesseur qui date de 2009… un léger lifting a été fait, les textures sont plus précises et les couleurs tout aussi chatoyantes. Il est toujours possible de zoomer, on peut ainsi voir de près les citoyens vaquer à leurs occupations. On peut remarquer de cette manière qu’il vaut mieux rester relativement loin de la terre ferme, les animations étant très sommaires.
Musicalement, les thèmes marchent plutôt bien : on retrouve des musiques au ton paradisiaque et un doublage aux multiples accents caricaturés (en français). Techniquement, le jeu est tout à fait passable.

Conclusion : 7.5/10
Tropico 4 est un titre qui manque clairement d’ambition et son bas prix le prouve bien : disponible pour une trentaine d’euro, le titre du studio bulgare Haemimont Games risque de décevoir les aficionados du précédent volet. On a l’impression de se retrouver face à une extension qui corrige les imperfections et ajoute son petit grain de sel, les nouveautés ne sont pas légions et le contenu vient relativement rapidement à manquer. Finalement ce quatrième volet se destine surtout à ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’essayer la licence jusqu’ici. Il trouveront dans ce Tropico 4 un très plaisant titre de stratégie qui mélange humour et politiquement incorrect. Un efficace passe temps.
(Enlevez deux points à la note si vous avez déjà eu l’occasion de jouer au troisième épisode)


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