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La Bande Dessinée argentine vue par José Muñoz, Angoulême 2008 + Carlos Gardel, éd. Futuropolis

Publié le 21 février 2008 par Slal

Paris, janvier 2008
Des airs de tango au 35e Festival international de la BD d'Angoulême. Du 24 au 27 janvier, cinquante albums vont être présentés au jury, présidé cette année par José Muñoz.


José Muñoz
envoyé par Alexandre de Nuñez

Retrouvez le site Internet du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême et l'exposition composée par le président du jury.
Un panorama subjectif et affectif de près d'un demi-siècle de bande dessinée argentine .

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© Breccia - Casterman / Muñoz
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© Glénat / Quino - Copi
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© José Muñoz / FIBD
L'affiche du Festival 2008 par José Muñoz


Retrouvez le site Internet de Futuropolis

Pour leur retour chez Futuropolis , Muñoz et Sampayo nous relatent la vie de celui qui a donné ses lettres de noblesse au Tango, Carlos Gardel. Une biographie en bande dessinée en deux tomes dans le plus pur style de leur chef d'œuvre, Billie Holliday, dont la première partie paraîtra au festival d'Angoulême 2008.
« … Je dessine, pour toucher concrètement du doigt la vie, ma vie » explique José Muñoz. « Carlos Gardel a été l'un des premiers à chanter sur des airs de tango, avec une narration compréhensible. Des petites histoires de trois minutes qui parlent de l'Argentine, de solitude, d'amours malheureux… Et il a exporté ses chansons dans le monde entier. Et chose intéressante, il a écrit son mythe en même temps qu'il le vivait. Quant au tango, il est devenu une sorte de grande œuvre d'art collective. »
« J'avais le désir profond d'évoquer les merveilles de la jeunesse de mes parents, l'excitation que représentaient tous ces mélanges raciaux, les bons moments de la jeunesse argentine. Il y avait beaucoup de musique dans les rues dans les années 30-40. On pouvait ressentir une bonté partagée. L'Europe était en guerre, et notre pays était une place pour les émigrés pour pouvoir jouir tranquillement de la nostalgie de leur pays d'origine. Je suis plein d'affection pour l'espérance de tous ses migrants, mes parents, mes grands parents… Et pour ma part, j'ai trouvé que c'était un bon endroit pour être un enfant. »
Privilégiant le noir et blanc, nos deux auteurs sculptent l'âme humaine de Carlos Gardel pour mieux nous faire partager leur nostalgie du Buenos Aires de leur jeunesse. « C'est une variation autour d'une grande pièce musicale énigmatique qu'est la vie de Carlos Gardel. »
Rien de surprenant donc à ce que deux exilés politiques comme Muñoz et Sampayo s'emparent de la vie du symbole du tango pour raconter leur pays, son histoire, ses souffrances, son peuple. Un retour aux sources après Sudor Sudaca , paru chez Futuropolis il y a vingt ans.
En s'attaquant à cette biographie, les auteurs ont surtout voulu faire partager leurs souvenirs de Buenos-Aires. Carlos Gardel est un livre riche, aux multiples tiroirs : « Carlos Gardel est un prétexte pour parler de l'Argentine, l'Argentine un prétexte pour parler de Gardel, et Muñoz et Sampayo pour parler l'un de l'autre ! »
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Albums José Muñoz

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