PERRINE DURAND : Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Bonjour, je suis Perrine Durand ! Comme il est d’usage, à chaque réception d’un invité du monde du sport, je remplace l’ami Renan Apreski en compagnie de Jany Laridé !
JANY LARIDÉ : Tout à fait, Perrine !
P. D. : Avec, aujourd’hui, un homme en plein come-back médiatique, Raymond Domenech !
RAYMOND DOMENECH : Salut, les pétasses !
P. D. : Oui, bonjour ; alors, Raymond, vous avez fait le « buzz » dernièrement…
R. D. : Ta gueule !
P. D. : Je vous demande pardon ?
R. D. : Désolé, mais je dis ça à chaque fois que j’entends quelqu’un employer ce mot à la con ! Du « buzz » ! ‘Pouvez pas parler français, à la fin ? Ah, vous avez pas changé, vous, les journaleux !
P. D. : Hum ! Vous non plus, Raymond !
J. L. : Tout à fait Perrine ! Bon, Raymond, vous avez fait beaucoup parler de vous en reversant la moitié de vos primes de la dernière coupe du monde au club amateur de Boulogne-Billancourt…
R. D. : Ouais ! Ça vous fait bien chier, hein ?
P. D. : Pas du tout, c’est très chic de votre part…
R. D. : J’te l’fais pas dire ! Après m’avoir lapidé en place publique pendant des années, vous allez être obligés de dire du bien de moi ! On se venge comme on peut, pas vrai ?
P. D. : Attendez, Raymond, vous n’avez pas fait ça que pour ça ?
R. D. : Bah bien sûr que si ! Tu crois quoi, que je suis attaché à la survie de l’Athletic Club de Boulogne-Billancourt ? Rien que le nom fait rire tout le monde, dans le milieu ! Entre toucher le chômage et toucher le salaire qu’ils me versent pour entraîner leurs jeunes, la différence est pas énorme, j’te jure !
P.D. : Justement, Raymond, c’est pour ça que sacrifier la moitié de vos primes de coupe du monde pour eux reste quand même un bon geste…
R. D. : Sacrifier ? Mais tu crois quoi, pôv’ conne ? Je me suis fait des couilles en or avec le jeu débile de l’été sur France 3 et avec la pub Connexion ! Ajoute à ça que je vis toujours avec Estelle Denis qui n’est pas précisément SDF ! En clair, j’ai de quoi voir venir ! Mes primes de coupe du monde, y a belle lurette que ce n’est plus qu’une goutte d’eau dans l’océan ! Alors tu penses si je m’en fous ! J’ai bien fait chier les journalistes et les supporters en les touchant, j’continue en les reversant ! Et toc !
J. L. : Hum ! Et sinon, pour l’Euro 2012, vous avez un pronostic ?
R. D. : Pourquoi, ça t’intéresse ? Je croyais que j’étais nul à chier que j’y connaissais rien ! Ah mais je suis bête, t’as un temps d’antenne à tenir, alors tu meubles en me posant n’importe quelle question !
J. L. : Enfin, Raymond, vous avez bien le droit d’avoir un avis…
R. D. : T’as pas toujours dit ça ! Quand j’étais sélectionneur, mon avis, c’était forcément de la merde ! Je pouvais pas prendre une décision sans qu’elle soit vouée aux gémonies par les journalistes omniscients que vous êtes !
J. L. : Vous êtes quand même rancunier, Raymond !
R. D. : Rancunier, moi ? Arrête ton char, Jany ! En 2006, j’avais mené en finale cette putain d’équipe de France sur laquelle plus personne n’aurait misé un caramel mou, ça ne vous a pas empêché de me compter la moindre erreur et de me la faire payer pendant des années ! Alors après, venez pas me donner des leçons de mansuétude !
J. L. : Votre pronostic, Raymond, s’il vous plaît…
R. D. : Le pronostic, il est tout trouvé : que l’équipe de France perde ou gagne, la fédération et les sponsors vont s’en mettre plein les fouilles sur le dos de tout le monde, comme d’habitude ! Bon, j’vous laisse, j’ai à bosser sérieusement, moi !
P. D. : Vous voulez que je vous dise, ma p’tite Jany ? Il est ce qu’il est, mais je n’arrive pas à le trouver complètement antipathique : peut-être parce qu’il ose dire ce qu’il pense…
J. L. : Tout à fait, Perrine ! Et puis avec lui, les interviews sont animées !
P.D. C’est sûr qu’on se fait moins tarir qu’avec Ribery : Domenech, au moins, il comprend les questions qu’on lui pose !
J. L. : Houlà, Perrine, doucement ! Nous sommes en train de jouer le jeu de la rédaction du magazine VSD et tel n’est pas notre propos !
P. D. : Loin de là ! Rédaction de VSD que nous saluons au passage !
J. L. : Tout à fait, Perrine ! Allez, kenavo !