Bercé par un environnement musical intense, varié et populaire, Martin Scorsese a systématiquement intégré la musique dans ses films comme un élément central et réfléchi. Les génériques de ces films témoignent ainsi d’une recherche cinématographique esthétique et musicale constante. Dans le désordre, on y retrouve Frank Warner, “chercheur” d’effets sonores pour Raging Bull, Sid Vicious, bassiste des Sex Pistols, qui torture le classique my way à la fin des Affranchis, Bernard Herrmann qui, par ses compositions, révèle , en partie, la personnalité de Travis Bickle dans Taxi Driver, Peter Gabriel pour une composition originale dans La dernière tentation du Christ ou encore Philip Glass pour Kundun…
Plus récemment, le cinéaste s’est orienté vers le documentaire pour satisfaire son oreille avertie : D’abord en produisant une série sur les grands noms du Blues américain (il réalisa un des films de cette série) puis en nous livrant d’une part, un portrait de l’insaisissable et protéiforme Bob Dylan, No Direction Home et d’autre part, un documentaire sur les Rolling Stones, Shine a light.
Aujourd’hui, le cinéaste poursuit la thématique en préparant un documentaire sur le plus méconnu et le plus mystique des Beatles, George Harrison : “La musique de George Harrison et sa quête de sens spirituel possèdent encore aujourd’hui beaucoup de résonances et je vais m’atteler à les approfondir”. Appuyé par la veuve du musicien, Olivia, qui co-produira le film, Martin Scorsese devrait avoir accès à un important stock d’archives et d’inédits pour retracer la vie du musicien et du producteur, entre autres films, de La vie de Bryan des Monthy Pythons.
Articles : La musique chez Scorsese et Scorsese et la Musique