Hier, nous vous informions que le système européen de droit à polluer est rejeté par la Chine. Voici le point de vue de l’organe de presse officiel du parti communiste chinois concernant la taxe carbone : selon le Quotidien du peuple, l’UE peut continuer à un certain degré à appliquer arbitrairement toutes sortes de barrières commerciales, dont la taxe carbone dans le transport aérien, toutefois cette façon d’agir pourrait en fin de compte toucher sérieusement l’UE elle-même.
En passant en revue les lois et les règlements concernés établis par l’UE ainsi que la situation générale de son mouvement social, on constate sans aucune difficulté l’hypocrisie dont fait preuve l’UE quant à la réduction des émissions gazeuses et même à l’ensemble du problème de la protection de l’environnement, car on s’aperçoit de son incapacité de coordonner et de contrôler cette situation en déclin.
Pour pouvoir diminuer les émissions de gaz au sein du système de la circulation, de la communication et du transport, il faut nécessairement améliorer l’efficacité et le rendement, tandis que le meilleur moyen réside dans l’optimisation de la distribution du système de la communication et du transport, dans les efforts faits en vue de renforcer et de développer le transport public et le transport ferroviaire urbain, lesquels constituent des moyens de transport de grande capacité susceptibles en même temps de réduire les émissions de gaz. Vu de la société dans son ensemble, il faut accélérer le développement de l’hydraulique avec zéro émission de carbone ainsi que la nouvelle génération de la technique nucléaire, ce qui permettra alors de diminuer autant que possible le nombre des centrales thermiques qui consomment le combustible et l’énergie fossile, de pratiquer un mode de vie caractérisée par l’économie d’énergie tout en diminuant autant que possible le besoin énergétique.
Toutefois, on ne constate aucunement que l’Europe déploie des efforts pour renforcer et développer de manière efficace le transport public et le transport ferroviaire urbain. Au contraire, ce qu’on constate, c’est que les Européens continuent à jouir, sans dépenser beaucoup d’efforts, aux facilités procurées par l’automobile privée et par le transport aérien, c’est qu’ils ne désirent aucunement changer leur mode de vie qui risque de conduire à la faillite de leur pays respectif, c’est qu’ils s’opposent fermement, en invoquant et en prétextant la « protection de l’environnement », à la construction sur leur territoire de centrales nucléaires, de barrage et de centrales thermiques … etc., tandis que l’UE fait de grands efforts pour soutenir la production et l’exportation de la compagnie Airbus, ce qui fait comprendre à tout le monde la réalité de leur comportement hypocrite.
Le mécanisme de prise de décision politique de l’UE est incapable de traiter, de coordonner et de régler ce genre de conflits internes, alors qu’il est de fait sous le contrôle des idées irréalistes de groupes de pression intérieure qui le « kidnappe » afin qu’il fait retomber la pression en dehors de l’UE en utilisant divers moyens d’imposition irrationnels et inadéquates ainsi que toutes sortes de barrières commerciales.
De toute évidence, en s’appuyant sur la position favorable qu’elle occupe au sein de l’actuel système international politique et économique, l’UE peut continuer à un certain degré à appliquer arbitrairement toutes sortes de barrières commerciales, dont la taxe carbone dans le transport aérien, toutefois cette façon d’agir pourrait en fin de compte toucher sérieusement l’UE elle-même.
Même si l’on ne parle pas de la possibilité de cette taxe qui pourrait provoquer des litiges économiques et commerciaux internationaux sur une vaste étendue et amener ainsi un grand désordre sur le marché international de l’aéronautique, et on peut même laisser de côté la possibilité que cela pourrait diminuer le flux de voyageurs vers l’Europe, on ne parle plus de tout cela, mais il reste que le contrôle excessif accroîtra et augmentera certainement le coût commercial et le coût administratif de l’UE, tandis que pour pouvoir échapper au contrôle tracassier superflu et aux artifices fiscaux sans cesse renouvelés, les entreprises européennes seraient obligées de s’enfuir de l’Europe pour s’installer à l’étranger.
Avec la baisse de la quote-part qu’occupe l’Europe dans la structure économique et politique internationale, celle-ci serait de plus en plus incapable de faire retomber la pression à autrui. D’après les données fournies dans la « Perspective d’avenir de l’économie mondiale » du mois d’avril du Fonds monétaire international (FMI), pour ce qui est du PIB (Produit intérieur brut) réel du monde entier de l’année dernière, la part qu’occupe l’ensemble de la zone euro était seulement de 14,6%, alors que la Chine seule occupait une part de 13,6%, ce qui est à peu près l’équivalent de toute la zone euro. Et compte tenu de la dynamique de la croissance de ces dernières années, il est difficile, voire même impossible pour l’Europe d’empêcher et d’arrêter le déclin de la chute de la quote-part qu’elle occupe dans l’économie mondiale. Par conséquent, dans la réforme entreprise ces dernières années au sein du FMI et de la Banque mondiale quant à la quote-part et au droit de vote, les États-Unis ont été obligés de sacrifier les droits et intérêts de la partie européenne afin de pouvoir satisfaire les demandes des marchés émergents.
Dans le cas où les entreprises européennes et les gouvernements européens placent leurs espoirs dans la « forteresse européenne » pour essayer d’isoler la concurrence extérieure, le résultat sera que l’Europe s’affaiblira et déclinera plus vite et s’enfoncera plus rapidement dans la crise.
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L’auteur de cet article est un chercheur de l’Institut de recherches du Ministère chinois du Commerce.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne