En larmes gît le paysage

L'autre jour, me promenant dans les Champs de Bataille déserts, j'ai trouvé une afghane.

En fait, de plus près, c'était une fée. Bon, légèrement plus grande que la moyenne des fées, sûr. Et avec des boules de neige dans les moufles.

C'était bien. Même si j'ai eu un peu froid, quand même, quand on est tombé dans le fleuve en courant sur un iceberg.

Maintenant il pleut sur Québec, tristement, et c'en est presque obscène de voir la neige trouée par autre chose que des empreintes d'animaux. Alors en attendant Noël on s'exile un peu en soi-même, en hommage à Gracq* et à ce grand poète de Francis Blaireau Farceur qui n'est pas mort mais que j'aime bien.  Et ça peut donner des petits machins comme suit. Non, j'ai arrêté les substances illicites à un âge respectable (13 ans).

*ayons une pensée pour Ducros et ses épices. C'est terrible de mourir le même jour que Gracq, quand même. 

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moments de  baisers d’aveugle on écoute

les notes de la pluie sur le clavier du toit

des étoffes lavées tombent toutes

du vieux grenier du ciel où rangent de guingois

leurs personnages morts des amuseurs qui doutent