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Jeanne la Pugelle

Publié le 06 janvier 2012 par Alteroueb

Notre Lider Minimo s’est déplacé ce jour à Domrémy afin de saluer la mémoire de Jeanne d’Arc, née il y a 600 ans, désignée comme icône nationale pour avoir bouté hors du royaume de France les sujets de la perfide Albion. Jusqu’alors, personne, hormis le Front National, ne se souciait de Jeanne de manière aussi ostensible. La proximité d’un échéance électorale majeure n’y semble pas étrangère. Jeanne, Jehanne, Jeannette, mythe ou réalité ?

Jeanne Morano ou Nadine Pugelle ?
Tout le monde connaît son histoire : Jeanne, bergère, est choisie par le Divin pour rétablir le Roi de France sur le trône, au nez et à la barbe des rosbifs qui le revendiquent pour une vulgaire question de transmissibilité. Le personnage, dans le désordre, bat la campagne, monte une armée, reconnaît le Roi pourtant caché, le fait sacrer, guerroie hardiment et finit brûlée mais toujours pugelle. Une carrière certes un peu courte, mais terriblement dense et rude pour une jeune fille.

La réalité est très vraisemblablement ailleurs, mais qu’importe au fond : Jeanne demeure LE symbole de la résistance à l’oppresseur et du don absolu de soi, vraisemblablement bâti au lendemain de la guerre de 1870 pour développer en ces temps un patriotisme qui faisait un peu défaut. Les nationalistes de tous poils ont repris à leur compte le personnage sans que personne ou presque ne s’en émeuve.

Mais aujourd’hui, la donne change. Il ne faut surtout pas laisser ce symbole isolé et cette récupération soudaine de la «la bouteuse d’étrangers hors de France» ressemble fort à une course derrière le FN. A moins que l’UMP ne soit déjà passé devant. Il doit vraiment y avoir le feu dans la maison…

La Lorraine, c’est la terre de Nadine Morano, vraie et absolue Pucelle, jusqu’à ce que Jacques le Grand consente par décret à modifier son nom de jeune fille en Pugelle. Ainsi, la nouvelle Jeanne moderne peut, tout feu tout flamme, continuer à brandir bien haut le verbe et secourir son suzerain à chaque gros-mot prononcé à son encontre sans risquer de ridicules railleries..

Heureusement, on n’attendra pas 600 ans. Dans 6 mois, on en parlera plus.


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