La belle juliette

Par Autourdupuits
Avec une de mes amies nous avons l'habitude de nous retrouver à peu près une fois par semaine autour d'une tasse de café pour elle, d'infusion ou de thé s'il mérite cette appellation pour moi.
Parfois nous restons dans notre quartier entre Tour Eiffel et Invalides ou bien nous nous aventurons et traversons l'Esplanade!
Cette fois nous nous étions donné rendez-vous à La Belle Juliette.
Cela faisait je ne sais combien d'invitations que je recevais à découvrir cet endroit ouvert l'an passé.
La dernière en date étant une manucure au coin du feu!!!
La Belle Juliette occupe partiellement les locaux d'une ancienne institution religieuse  située rue du Cherche Midi .
Cette rue part du Boulevard du Montparnasse et s'étire jusqu'au  Carrefour de la Croix Rouge traversant le Boulevard Raspail.
Elle est depuis 1832 la réunion de trois rues dont entre la rue du Regard et le carrefour de la Croix- Rouge celle appelée du Cherche Midy en 1595 et du Chasse-Midi à partir de 1628.
Pourquoi nommer cet endroit La Belle Juliette ?
Tout simplement car la maîtresse des lieux rêvait de prendre  un jour le thé avec Madame Récamier et Madame de Staël.
Dès l'entrée beaucoup de mise en scène

Une belle cage d'escalier

Deux salons qui rappellent l'ambiance de l'époque  un avec harpe (dans lequel se tenait une réunion du personnel ) l'autre  avec piano,

 le temps où Madame Récamier recevait à l'Hôtel Necker rue du Mont-Blanc n'est plus très loin...
Amie de Chateaubriand,Benjamin Constant....
Une infusion à la hauteur joliment servie et accompagnée de truffes maison délicieuses

Un"feu de cheminée"

qui donne envie de s'emparer d'un des livres posés sur les étagères

Vous l'aurez compris c'est très "branchouille" comme j'ai l'habitude de  dire.
Ce n'est pas trop le genre d'atmosphère que j'affectionne bien que j'aie trouvé cela assez plaisant et que étant donné  la nouveauté, et le prix des chambres ( car l'endroit fait aussi  hôtel ) les salons ne sont pas pris d'assaut.
Aux beaux jours  par contre je pense qu'il fera bon s'installer à une table dans le jardinet,là  je parie que les places seront chères!
Je ne dis pas mon dernier mot j'irai tout de même  écouter un de leur concert de harpe.
Et puis il faudra qu'on aille  un peu plus loin vers la rue du regard qu'on parle de la comtesse de Verrue qui inspira Alexandre Dumas,de son hôtel particulier qui fut acheté par Joseph Récamier (pas Jacques!) en 1817 professeur au Collège de France  et qui fréquentait lui aussi Chateaubriand,mais aussi Brillat-Savarin ,les Pères Lacordaire....
Pour en savoir davantage sur Madame Récamier
 un retour sur cette belle exposition que j'avais eu le plaisir de voir entre deux réunions de travail à Lyon à l'époque où je m'y rendais chaque semaine

Le livre de référence
Et le côté bling-bling des lieux ici
"Mon chien est insupportable mais je le garde pour des raisons sentimentales:mon mari le déteste"
Juliette Récamier