Le Parti liberté et justice, issu de la confrérie des Frères musulmans, a remporté plus d’un tiers des voix lors de la troisième et dernière phase des élections à la chambre basse du Parlement en Égypte, devant les salafistes du parti Nour.
Le PLJ est crédité de 37,5 % des suffrages, et les islamistes plus radicaux de Nour arrivent en seconde place dans la plupart des circonscriptions lors du scrutin de cette semaine. Les Frères musulmans pourraient chercher des alliances avec les formations libérales plutôt qu’avec les salafistes, dont les vues radicales sur l’application de la charia, la loi islamique, inquiètent les pays occidentaux.
Un second tour pour départager les candidats individuels en ballottage aura lieu les 10 et 11 janvier. Un nouveau scrutin devra aussi être organisé dans une circonscription où les résultats ont été annulés pour des irrégularités constatées au premier tour.
Les élections à la chambre haute du Parlement débuteront ce mois-ci et s’achèveront en février. Le débat portera ensuite sur le contenu de la nouvelle constitution, notamment sur la définition des pouvoirs présidentiels, actuellement assumés par le Conseil suprême des forces armées. Dans l’attente de la mise en place d’une assemblée de cent membres qui sera chargée de rédiger cette nouvelle constitution, les militaires continueront de diriger le pays. Fin juin, le pouvoir devrait être remis à un président élu.