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Chronique du film THE DARKEST HOUR de Chris Gorak

Par Evenusia @Evenusia

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Sortie en salles le 11 janvier 2012

Synopsis :

Sean et Ben sont à Moscou pour affaires, confrontés à un univers d’argent et de pratiques sans scrupules. Natalie et Anne s’y trouvent en escale involontaire alors qu’elles avaient prévu de se rendre au Népal. Les quatre jeunes gens se rencontrent par hasard dans la boîte de nuit la plus branchée de la ville où ils croisent Skylar, un homme d’affaires suédois qui a arnaqué Sean et Ben.
Ce haut lieu qui attire puissants et personnalités en vue bascule dans la terreur lorsque des aliens attaquent…
Après avoir vécu terrés quelques jours dans les sous-sols, les cinq survivants ressortent et découvrent une ville déserte. Le monde semble immobile alors qu’une force terrifiante et invisible les guette… S’ils veulent avoir une chance de survivre, ils vont absolument devoir découvrir qui sont ces êtres venus d’ailleurs et ce qu’ils veulent. C’est à ce prix qu’ils pourront les combattre, s’ils en sont capables…

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Crédits photos : Twentieth Century Fox 2011

Mon avis :

The Darkest Hour est une belle surprise s’appuyant sur un concept scénaristique original tout en respectant les codes du film catastrophe.

A première vue, le film pourrait s’avérer repoussant en raison de son registre apocalyptique trop souvent utilisé dans les films américains. Mais ce n’est sans compter la maîtrise de son réalisateur Chris Gorak.  En effet,  le genre ne lui est pas inconnu. Déjà son premier film catastrophe Los Angeles : Alerte maximum installait une atmosphère particulière, proche de la paranoïa et de la claustrophobie. De plus, un soin tout particulier a été accordé à l’identité visuelle de The Darkest Hour, ce qui est non sans rappeler le travail effectué par le même Chris Gorak en tant que directeur artistique sur Fight Club ou Minority Report.

L’originalité du film réside assurément dans la manière de représenter la menace extra-terrestre invisible. Le fait de ne pouvoir l’appréhender ne fait que renforcer l’angoisse des personnages et donc du spectateur. On peut simplement distinguer la présence de ces envahisseurs à travers les faisceaux d’énergie qu’ils dégagent, les déformations de l’air et les appareils électriques qu’ils activent sur leur passage. Le concept est simple, efficace et intelligemment décliné tout au long du film. On se surprendrait presque de temps en temps à désirer la mort de nos compères humanoïdes pour apprécier l’esthétique des effets spéciaux lorsqu’un corps est réduit en cendres !

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Crédits photos : Twentieth Century Fox 2011

Bien évidemment, le film empreinte certains passages incontournables du genre. Le décor urbain et désertique de Moscou est ainsi très largement inspiré de 28 jours plus tard. Néanmoins, vider la place rouge de tous ses touristes est en soi une prouesse technique, du moins à l’écran l’illusion est totale ! Les personnages évoluent selon une progression nivelée sur un terrain de jeu bien délimité à l’image d’un jeu vidéo. On notera également que la fille hystérique et l’homme qui préfère la jouer en solo n’ont, comme l’on peut s’en douter, qu’une durée de vie très courte dans le film.

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Crédits photos : Twentieth Century Fox 2011

Heureusement, grâce à son rythme haletant, le film n’a jamais le temps de se perdre dans des intrigues secondaires souvent prévisibles (amoureuses ou autres) qui pourraient l’éloigner de son sujet principal. On appréciera la présence d’Emile Hirsch, assez rare à l’écran depuis Into the wild, mais tout à fait crédible dans le rôle du héros qui se révèle et se surpasse dans les situations exceptionnelles.

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Crédits photos : Twentieth Century Fox 2011

L’utilisation de la 3D est complétement justifiée : le champ électrique dégagé par les ennemis  déborde de l’écran et vient terrifier le spectateur qui aimerait garder un peu plus ses distances. Ils nous arrive même de rire lorsque fusent les répliques cinglantes de patriotes russes.

The Darkest Hour est donc un film catastrophe surprenant à bien des égards. Son scénario, concis et ingénieux, est un premier essai signé Jon Spaihts. Ceci mérite d’être salué et semble plus que prometteur pour sa deuxième œuvre de science-fiction : Prometheus !

Chronique de Vladimir pour les Chroniques d'Evenusia


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