Kim Jung-il, l’homme qui dirige la Corée du Nord depuis 1994, s’est éteint à l’âge de 69 ans dû à une crise cardiaque survenue dans son train. Il est succédé par son troisième fils, Kim Jong-eun, et non par son fils ainé Kim Jong-nam car ce dernier l’aurait déshonoré lorsqu’il fut arrêter au Japon muni d’un faux passeport dominicain alors qu’il tentait de se rendre à Disneyland.
Alors que des millions de citoyens pleuraient sa mort, le reste du monde s’en souciait. La Corée du Sud était en alerte rouge contre une éventuelle attaque. Les Chinois croisaient les doigts afin que les citoyens nord-coréens n’en profitent pas pour s’échapper de leur pays et ne cherchent à se refugier chez eux. Le marché financier asiatique était en chute libre car il y avait eu des rapports prétendant que le beau-frère de Kim Jung-Il, Jang Sung-taek, tenterait de prendre le pouvoir de force. Cela dit, la succession se déroula de manière pacifique et très calmement malgré les cris et les pleurs. Mais ceci ne fut pas un simple hasard sinon le fruit d’une longue machination.
Afin d’asseoir sa légitimé dans l’armée, Kim Jong-eun aurait commis avec le soutien de son père les actes suivants : la cyber attaque contre plusieurs sites internet sud-coréens le 7 juillet 2009, le torpillage d’un navire de guerre sud-coréen le 26 mars 2010, et le bombardement de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong le 23 novembre 2010. Mais Kim Jong-nam alla plus loin pour montrer qu’il était digne d’être le « Grand Successeur ». La presse sud-coréenne prétend qu’il aurait eu recours entre 2007 et 2010 à six opérations chirurgicales pour ressembler plus à son grand-père, Kim Il-sung. De plus, pour affirmer la position politique de son fils, Kim Jong-Il a fait arrêter des proches de Kim Jong-nam en Corée du Nord puis a essayé de faire assassiner ce dernier en juin 2009, à Macao.
Kim Jong-eun a donc réussi la première étape en tant que « Cher Dirigeant ». Malgré son jeune âge et son inexpérience dans le domaine politique, parviendra t’il à consolider son pouvoir ? Seul le temps nous le dira…
Guerric Giacomoni