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Aimer sa ville

Publié le 04 mars 2008 par Jcgbb

dscn1261_2_3.1204658739.jpgLes élections municipales sont l’occasion pour les maires encore en fonction de rappeler les réalisations accomplies, d’annoncer celles à venir, tout en soulignant la cohérence de leur projet. Car l’enjeu est d’opter pour une volonté politique clairement orientée vers certains buts. Mais est-il si simple de conduire sa ville ?

La physionomie des villes est instructive. Il y a les villes anciennes et les villes nouvelles. Les unes construites par ajouts au cours des années, selon les besoins et les fantaisies ; les autres nées d’un seul coup selon un plan méthodiquement tracé. D’un côté, des maisons de toute taille, des rues sinueuses, des intersections variées — désordre qui charme l’imagination. De l’autre, angles droits, avenues rectilignes, édifices proportionnés — ordre et unité qui réjouissent l’intellect.

Or, les aléas de la politique municipale font justement penser à cette architecture hétéroclite des villes anciennes. Les luttes de partis et les renversements de majorité donnent lieu à des décisions souvent contraires ou à des mesures discordantes.

Dans une contrée neuve, les architectes peuvent tracer les boulevards à leur guise, et l’ordre rationnel triomphe. Mais si le pays est ancien, il faut composer avec ce qui existe déjà, arranger de vieux bâtiments. De même, en politique, sauf que rien n’y est neuf. Le maire fait suite à d’autres et doit s’arranger de leurs décisions.

De là cette apparence de désordre dans le maniement des affaires de la ville. On dirait l’oeuvre du hasard plutôt que de la raison, tant il est difficile, comme dit Descartes, de travailler à plusieurs sur le même ouvrage — au lieu d’être seul architecte. Mais ainsi va la politique, et ainsi vont les villes.


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