The Firm // Saison 1. Episodes 1 et 2. Chapter One / Chapter Two.
Le mois dernier j'avais ressorti mon DVD de La Firme de Sydney Pollack afin de me remettre dans le bain du sujet du best-seller de Josh Grisham. J'étais ravi de retrouver l'ambiance de ce film,
mais également ses personnages et puis un Tom Cruise au sommet de son art, comme toujours, très pro. NBC avait commandée en mai dernier une adaptation série de The Firm, sur script uniquement et
donc sans même voir un pilote ou même l'once d'un cast signé. L'idée était donc ambitieuse pour eux, surtout que la commande était faite pour 22 épisodes. NBC fait donc grande confiance en la
série. Judicieux ? Oui. Sur le plan papier en tout cas. Nous livrer une série avec une jolie trame feuilletonnante j'aime ça, et j'en redemande même. On a vu que c'était un genre en pleine
effervescence avec The Good Wife dans le genre judiciaire, The Firm débutait donc sous les meilleurs hospices pour moi. Et puis alors vient ce double épisode, car NBC a vu les choses en grand,
lancé hier soir devant un parterre dénué d'intérêt de téléspectateurs (dommage), une série qui a de l'envergure, du caractère, un personnage principal intéressant, et une trame de fond à triple
intérêt qui est assez bien foutue, tout en comptant bien sûr le côté judiciaire et donc formula de la série, et là… ça coince grave.
Mitch McDeere et sa famille ont passé dix ans au sein d'un programme de protection des témoins. Désormais libres de leurs mouvements, déterminés à refaire leur vie et s'écrire un futur, ils
se rendent rapidement compte que le danger est partout et que de nouvelles menaces les attendent...
Ensuite vient donc la trame familiale de la série. Forcément, il faut donner des choses à faire à Abby, la femme de Mitch. Et elle trouve très vite sa place, ce n'était pas poilant, mais Molly Parker (Shattered où elle vait pu voir Callum Keith Rennie également dans la série, mais également connue pour son rôle dans Deadwood notamment) est juste et n'en fait pas des tonnes. Elle sait pertinemment que c'est Josh Lucas la star de la série, elle est donc en retrait. C'est un peu l'effet inverse de The Good Wife. On met vraiment en avant le personnage de Mitch. Leur fille Claire, c'est l'ado qui commence a en avoir marre de changer de lieu et donc a envie pour une fois d'avoir un toit avec des amis et ne pas changer de place. Forcément, on sait très bien que le scénario est coquin et qu'il va nous livrer quelques palpitations par la suite. Les diverses scènes de famille (et notamment l'anniversaire de Claire) sont plutôt corrects, quoi qu'on pourrait quand même faire mieux (quand on regarde The Good Wife par exemple, on voit que l'on ne joue pas dans la même cours).
Et enfin, il y a le cabinet de Mitch, sa toute nouvelle affaire, et un cas, un cas de la semaine développé sur les deux épisodes qui était un tantinet ennuyeux sur la seconde partie du pilote. Oui, j'aurais préféré que ce soit plus énergique et beaucoup moins sur les larmes (la scène à l'enterrement à la fin c'était too-much mais on retrouve le style du créateur avec à peu prêt les mêmes musiques, Lukas Reiter ayant travaillé sur Close to Home et… la très médiocre The Forgotten). On voit pertinemment que les scènes dans le tribunal n'ont pas vraiment d'impact, et que tout est pour le moment trop manichéen. Je pense qu'il faudra laisser un peu de temps à la série pour s'épanouir et nous livrer des scènes de tribunaux vraiment passionnantes. Josh Lucas a une bonne tête d'avocat. Bref, au final, voilà donc un double épisode intéressant, avec une jolie trame, une belle image (on ne peut pas dire que ce n'est pas un minimum léché) mais un manque certain de pertinence au niveau judiciaire. Et c'est bien là que ça pèche, car The Firm est une série judiciaire avant toute chose.
Note : 6/10 et 5.5/10. En bref, deux épisodes corrects pour un début de série judiciaire à triple fond. Intéressante, malgré un côté bâclé sur le traitement du judiciaire tout de même.