La semaine dernière, on apprenait dans les colonnes du Monde que l'ancien ministre socialiste pourrait bien être le prochain ministre d'ouverture au sein du gouvernement Fillon. EDF semble aussi vouloir "sympathiser" avec Claude Allègre, en finançant sa fondation, "Ecologie d'avenir"... ¤¤ Claude Allègre, ancien ministre de l'enseignement, membre du Parti Socialiste. donnez votre avis 28 28 personnes aiment cet article
Le négationniste du réchauffement climatique a le don d'hérisser les poils des écologistes. Alors que ses thèses très décriées sur le climat ont été réfutées " sans ambigüité " par l'Académie des sciences dans un rapport publié en 2010, il avait en mars dernier, provoqué la colère des opposants à l'énergie nucléaire, en niant l'état de catastrophe nucléaire au Japon.
Ses bravades à n'en plus finir sur des sujets aussi sensibles que le climat, le nucléaire ou encore les OGM, avaient même fini par dissuader le Président de la République de le faire entrer au gouvernement, un an après le Grenelle de l'Environnement.
Si d'aucuns jugent l'homme peu fréquentable en raison de sa proximité avec les lobbies industriels, le groupe EDF a décidé de lui apporter une aide financière, via sa fondation "Ecologie d'avenir"(qui n'a d'écologique que le nom).
EDF, qui est aussi le partenaire fondateur de la Fondation pour la Nature et l'Homme, semble ainsi jouer sur deux tableaux contradictoires, suscitant bien des réactions indignées. Fin décembre, le célèbre climatologue français Jean Jouzel, avait ainsi donné sa démission du Comité Sociétal d'EDF. Plus récemment, c'est Dominique Bourg, philosophe proche de Nicolas Hulot, qui a décidé de claquer la porte. Le motif indiqué dans sa lettre est sans ambigüité : " l'utilité éventuelle des comités de parties prenantes, exige une volonté de dialogue de part et d'autre, fondée sur le respect des données, qu'elles soient scientifiques ou sociales. Par la caution apportée à la fondation Allègre, la direction du groupe EDF suggère que ce respect ne lui paraît pas fondamental ", avait-il déclaré.
Le fournisseur d'électricité cherche-il à punir la fondation de Nicolas Hulot qui prône la sortie du nucléaire de la France depuis la catastrophe de Fukushima ? Ou bien cherche-il, une fois de plus, à avoir les faveurs du gouvernement ?
Célia Garcin