Comment fonctionnerait un système selon le goût des Lumières, au fait ?
Le législatif (l’assemblée nationale) aurait pour mission de comprendre l’intérêt général, ou « bien souverain ». L’exécutif le mettrait ensuite en place.
Cela demanderait un nouveau type de députés. Non seulement, ils ne devraient pas être à la botte du pouvoir ou d’un parti, comme aujourd’hui, mais ils ne devraient pas non plus être exclusivement des lobbyistes pour les intérêts particuliers de leurs électeurs. L’expression de l’intérêt général sortirait de leurs débats. Ce qui leur demanderait d’être des esprits supérieurs.
L’intérêt commun, seule source de légitimité, s’exprime dans ce que Rousseau appelle la volonté générale. Celle-ci, à son tour, se traduit en lois.Compléments :
( …) On accède aux lumières, non en se fiant à l’illumination d’un seul, mais en réunissant deux conditions : d’abord choisir des « hommes éclairés », c’est-à-dire des gens bien informés et capables de raisonner ; ensuite les conduire à chercher « la raison commune », en les mettant donc en situation de dialogue argumenté. (TODOROV, Tzvetan, L’esprit des Lumières, Le Livre de Poche, 2006)
- Le bug vient probablement de De Gaulle, qui estimait que seul le système monarchique, dans lequel le roi est susceptible de connaître l’intérêt général était adapté à la France.