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C’est une hécatombe !

Publié le 05 mars 2008 par Pierrebrice

Deux magazines viennent de disparaître, à quelques jours d’intervalle, laissant sur le carreau leurs lecteurs et leus collaborateurs, permanents ou pigistes : d’abord, Regards & découvertes, le mag lancé l’année dernière par Sylvain Augier

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puis Sports équestres, du groupe Cheval Magazine, après deux ans de parution (le dernier numéro passera avril 2008 en kiosque).
La faute, paraît-il, au “contexte économique difficile”, qui ne ferait pas rentrer assez de pub …

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Les temps sont durs pour les pigistes, très, très durs : ils doivent se tourner vers l’édition, qui ne marche pas mieux, ou accepter de bosser à des tarifs inférieurs à ceux de ma femme de ménage …

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Le groupe Sud Ouest a ouvert le bal cet été en fermant Thalassa, dont il s’est révélé incapable de faire fructifier le nom (la page d’accueil du site Internet annonce toujours “site en construction”). La ligne éditoriale de Thalassa était floue, la maquette basique : le but était juste de rentabiliser un investissement (la location du titre) en vendant des pages de pub.
Le magazine Détours en France (qui est en vente, pour les mêmes raisons), adapte son sommaire (et ses choix de destinations) à la quantité d’encarts publicitaires vendus (dans le milieu, on l’appelle Détours en pub).
Ce qui est marrant, si on veut, c’est que Gazoline, auquel il y a quinze ans personne ne croyait et qui peut se passer de pub, est diffusé, aujourd’hui, chaque mois, à 105 000 exemplaires (Sports équestres plafonnait à 35 000, Thalassa à 25 000), pareil pour Voyageur, un esprit d’ailleurs, qui a fait hurler de rire tous mes collègues : tu vas pas travailler pour eux ? ils ne tiendront pas deux numéros ! Bon : raté.
Voyageur se porte à merveille, merci (et Gazoline aussi).
Pour qu’un titre fonctionne, il ne faut que deux choses : de la sincérité du côté des propriétaires et/ou actionnaires, du professionnalisme du côté des équipes rédactionnelles. Faire un journal entre potes de bonne volonté ne suffit pas, pas plus que lancer ou reprendre un titre pour faire des sous. Bon, sur ce, je vais chercher du travail : il y a deux ou trois magazines qui se lancent, je vais essayer de leur vendre un papier avant qu’ils ne coulent dans deux ou trois mois, en espérant qu’ils me payent …


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