Le régime birman et la principale rébellion de la minorité ethnique des Karens ont signé un cessez-le-feu dans l’une des guerres civiles les plus anciennes de la planète.
Délégation gouvernementale et dirigeants de l'Union nationale karen.
Une délégation gouvernementale et des dirigeants de l’Union nationale karen ont signé un cessez-le-feu après plusieurs heures d’entretiens à Hpa-an, principale ville de l’État Karen, dans le centre-est de la Birmanie. Cette réunion ne visait pas seulement un cessez-le-feu mais aussi la paix, s’est félicité le ministre de l’Immigration, Khin Yi. Un cadre de l’Union nationale karen, connu sous le pseudonyme de général Johnny, avait exprimé son optimisme.
Le nouveau régime birman témoigne depuis plusieurs mois de sa volonté de dialoguer avec les rébellions ethniques, tout en multipliant les réformes politiques qui le distinguent de l’immobilisme autocratique de la junte au pouvoir jusqu’en mars dernier. L’espoir renaît peu à peu que le pays en finisse avec des foyers de guerre civile qui se poursuivent depuis 1948, et qui constituent un point de blocage majeur avec les pays occidentaux. L’armée birmane est notamment accusée de multiplier les exactions à l’égard des civils. Des dizaines de milliers de villageois ont été déplacés par les combats, voire se sont réfugiés dans la Thaïlande voisine.