The Good Wife: 2.09 Nine Hours

Une fois de
plus The Good Wife s’essaye à l’exercice de l’épisode « contre la montre » et à nouveau, c’est sans surprise, une réussite. Tout de suite, la série parvient à capter toute l’attention en nous
plongeant directement dans cette affaire de recours pour sauver un condamné à mort. Le cabinet n’a alors que 9 heures pour trouver de quoi prouver l’innocence de l’accusé. Une limite de temps qui
instaure facilement un climat d’urgence. Il était d’autant plus palpable que l’affaire a forcé les divers avocats à interrompre leur congé pour travailler sous pression. Alicia notamment a ainsi
été forcée à travailler depuis chez elle, au milieu de la confusion de la campagne de son mari et des lubies de ses enfants, mais avec Kalinda pour l’assister. Cette situation a apporté une vraie
originalité au fonctionnement de l’épisode. Elle a ainsi aidé à concilier affaire du jour avec une partie familiale dont on pouvait regretter l’effacement dernièrement. En a découlé une dynamique
très sympathique de travail au milieu de la famille avec de belle touches d’humour entre une Grace qui songe à se convertir au christianisme, un Zach fasciné par Kalinda et une Jackie qui vient
joyeusement accroître la confusion ambiante.
Il ne manquait que ce cher Eli pour que la fête soit parfaite. Son absence pénalise d’ailleurs un peu l’arc de la campagne de Peter qui perd pas mal en dynamisme et légèreté par conséquent.
L’environnement plus privé de la maison Florrick a permis sinon à la relation de Kalinda et Alicia de se faire moins professionnelle. On exploite alors avec brio et finesse l’amitié des deux
personnages dans l’affaire et on nous offre une jolie scène, un peu « temps-mort » entre les deux femmes, pleine de complicité.
Moins
légère et chaleureuse, la partie de Diane fonctionnait toutefois également très bien. C’est elle qui se rend auprès du condamné et qui convainc sa fille de lui rendre visite avant sa
probable exécution. Elle arrive de ce fait à donner une vraie humanité à l’intrigue. Par ailleurs, de par ses confrontations avec l’administration du pénitencier, elle a bien fait monter la
tension autour de l’éventuelle mise à mort.
Enfin, la recherche de l’élément disculpant le condamné, malgré des rebondissements un peu grossiers, disposait d’un excellent rythme. Celui-ci reposait beaucoup sur Will mais grâce à l’énergie
et le charisme de Josh Charles, il a très bien su porter le tout sur ses épaules. Dans une moindre mesure, Kalinda et Blake, mettant temporairement de côté leur conflit, l’ont aussi aidé. Ainsi
que Cary. C’était d’ailleurs une bonne idée de l’intégrer à l’enquête. Le récit était du coup plus homogène. C’était aussi l’occasion pour la série de faire autre chose du personnage que de
toujours jouer sur sa rancœur envers le cabinet. Je n’ai juste pas bien compris quel était l’intérêt du personnage de sa cousine qui a finalement fait plus de figuration qu’autre chose.
En conclusion, The Good Wife s'attaque à la peine de mort et avec brio. L'épisode est diablement rythmé, original, fun et touchant à la
fois. Un beau concentré d'émotions qui fait toute l'efficacité de l'épisode.