Ce trouble de la dépendance à Internet a dorénavant un critère de diagnostic bien précis. Car il peut être associé à une structure anormale de la substance blanche dans le cerveau, selon cette recherche publiée dans l'édition en ligne du 11 janvier de la revue PLoS ONE. Des caractéristiques structurelles, qui si elles permettent de diagnostiquer et traiter, sont responsables aussi de déficiences comportementales.
Des études précédentes sur ce trouble désormais reconnu, caractérisé par l'incapacité d'un individu à contrôler son utilisation d'Internet, portaient sur des données déclaratives. Alors que cette étude a utilisé l'IRM pour identifier les caractéristiques spécifiques du cerveau chez 17 adolescents souffrant de cette addiction au web vs 16 sujets sans addiction, pour le groupe témoin.
Les chercheurs, menés par Hao Lei de l'Académie des Sciences de Chine à Wuhan, constatent que cette addiction est caractérisée par une altération des fibres de la substance blanche reliant les régions du cerveau impliquées le traitement émotionnel, l'attention, l'exécution, la prise de décision et le contrôle cognitif, et suggèrent que cette dépendance peut partager des mécanismes psychologiques et neuronaux avec d'autres types de troubles cognitifs et… la toxicomanie.
Ces altérations de la matière blanche du cerveau pourraient, selon les chercheurs, être une cible thérapeutique pour de nouveaux traitements.
Source: PLoS ONE7(1): e30253. doi:10.1371/journal.pone.0030253 Abnormal White Matter Integrity in Adolescents with Internet Addiction Disorder: A Tract-Based Spatial Statistics Study. (Visuel NIH)
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