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Bayrou vs Morano

Publié le 14 janvier 2012 par Edgar @edgarpoe

Sur le blog de Fred Delorca, un passage d'un très bon billet prend la défense de Nadine Morano : "Ce genre d'expression de la bêtise totalitaire moderne, la bêtise lettrée qui s'étale dans les forums avec des arguments nobles et sans faute d'orthographe, me fait autant gerber en ce moment que les attaques du microcosme médiatique parisien contre la ministre plébéienne Nadine Morano."

Je pensais à cela en lisant un billet narrant la formidable tentative d'escroquerie de François Bayrou.

Ce politicard déguisé en homme libre s'est en effet targué, dans une émission télévisée, de ne pas avoir voté le Traité de Lisbonne. Il apparaît qu'il ne l'a pas voté pour cause d'hospitalisation, mais qu'il avait voté auparavant la modification constitutionnelle qui avait permis cette adoption, ce qu'un blog avait nommé le crime du 4 février (cf. le site du Sénat qui recense les votes du Congrès ; assemblée nationale et sénateurs. On notera que Hollande s'était abstenu, manque de courage qui le rend également indigne d'être président. Sur le vote de la décennie, on est pour ou contre, pas au milieu - dommage, je sais que Romain P. ne pourra pas me retwitter du coup, snif).

Bayrou est soit fou d'orgueil, au point de nier qu'il ait pu voter hier un texte qu'il renierait aujourd'hui. Ou bien c'est un menteur sans vergogne.

Quoi qu'il en soit, il ne mérite en rien que l'on vote pour lui à la présidentielle. Sur la question la plus importante de la décennie, le rapport entre les pouvoirs nationaux et les pouvoirs européens, on est en droit d'attendre une parfaite clarté de la part des impétrants, pas de la démagogie crasse. Oui, démagogie : le plus plausible est que Bayrou sait parfaitement que le TCE serait rejeté aujourd'hui non pas à 55% mais à 75%, et qu'il entend bien se saisir de ce potentiel électoral.

L'honnêté, et le respect enver les électeurs, auraient exigé un début d'amende honorable, pas ce déni ridicule.

Une très bonne vidéo de l'UPR met en évidence le caractère flagrant du mensonge de Bayrou.

Je préfère mille fois, comme Fred Delorca, le côté direct d'une Nadine Morano, aux mensonges poudrés d'un François Bayrou.



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