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Le PDCI de Bédié est mort, vive le PDCI En France, sou...

Publié le 15 janvier 2012 par Zako
Le PDCI de Bédié est mort, vive le PDCI
En France, sous la monarchie, quand un roi mourait, le peuple disait : « le roi est mort, vive le roi ».  Pour dire tout simplement que le successeur du roi serait forcément un roi, issu de sa famille.  Houphouët Boigny y a  longtemps pensé  pour le cas de la côte d’ivoire,  pour  qu’après sa mort, son successeur soit un membre de sa famille. Mon héritier,  disait-il en  Off,  « ce ne sera pas YACE, Mokey, ni Gbagbo qui me fait chier, ni quiconque. Ce sera Bédié… C’est Bédié qui prendra ma place, et je veillerai à ce  qu’il en soit ainsi ». Il le disait avec  son accent nasillard, le même accent que les occidentaux font quotidiennement remarquer aux  immigrés noirs africains  ».Le PDCI-RDA de Nana Houphouët Boigny est le parti du miracle économique : Les économistes comparaient la côte d’ivoire (pays en voie de développement) au Japon, modèle économique, puissance mondiale pour son dynamisme.  Le PDCI avait pour devise: union, discipline, travail… C’était le parti unique. Tant que la population obéissait ou respectait, il n’y avait pas de problème. Je me souviens où cette population avait désobéi en 1970 : La révolte des bétés (kragbé gnagbé, Dinan Bahi) à Gagnoa, massacrée par la suite. Le PDCI avait une particularité : Il était  démocratique malgré son caractère unique, c’est-à-dire que tout le monde au sein du parti ne disait pas la même chose mais pensait  ou s’accordait sur la même chose. Le PDCI, c’était le cher parti unique de côte d’ivoire sous Houphouët. Mon père comme tous les parents ivoiriens y étaient imposables sur le revenu de la vente de leur production de café et cacao, quelque soit leur gain. C’était un impôt obligatoire, assujetti  à tous les travailleurs, privé ou public du pays, contre une carte du parti où il n’y avait  pas leur photo, ni même leur identité. La manne financière alimentait les caisses noires de l’état, les cabinets ministériels, présidentiels , assurait le train de vie des dignitaires du régime, des agences diplomatiques du pays à l’étranger,  mettait en un mot du beurre dans les épinards .La Caisse de stabilisation et du soutien des produits agricoles( caisse stab),la Caisse Autonome d’amortissement  ont été des caisses noires de la première république  ».Je ne sais pas si elles le sont encore aujourd’hui, en cette période de crise …Je n’ai aucune envie de faire exhumer Foccart qui connaissait bien le dossier pour en  parler, mais je peux vous affirmer  que Jacques FOCCART était une bibliothèque qui a brûlé pour la côte d’ivoire, parce qu’il en savait des choses et que l’ argent coulait à flot, de toute part et servait entre autre à payer les diplômes sur le marché français de certains fils à papa, devenus par la suite des  députés, cadres de l’administration , ministres, Président de l’Assemblée nationale, voire même président de la république, par le jeu de nomination arbitraire ou chaise constitutionnelle :«  En cas de décès du Président de la République ou de vacances , le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim du pouvoir jusqu’aux prochaines élections » …Ouattara et SORO( ce dernier qui doit être dans le collimateur de la Cour Pénale internationale pour sa participation active aux tueries des ivoiriens au cour de ces 12 dernières années  est candidat à la présidence de l’Assemblée nationale ) font un deal en ce moment pour qu’en de décès de Ouattara ou de maladie grave, Soro soit directement, comme Bédié en son temps, président de la république de côte d’ivoire. Tous les successeurs à Houphouët Boigny se sont en quelque sorte « assis » sur l’actif du Vieux, à commencer par son héritier, Bédié, ce roi fainéant. Ce dernier a été intérimaire (même quand la constitution lui octroyait tous les pouvoirs) après la mort de Nana  Houphouët en 1993. En 1999, le général Gueï, un ex de Saint-Cyr, qui brûlait d’impatience de graver son nom au panthéon des hommes d’état de côte d’ivoire le déloge de ce cul de sac  où il s’était laissé placer par son immobilisme, son manque d’initiative, sa paresse.  Bédié était dit-on  un boa : « Il dormait beaucoup et attendait des jours avant de sortir, seulement  lorsqu’il avait faim ». Il n’a pas eu de projets d’états durant 7 ans : Quand je parle par exemple à un touriste français (un proche cousin)   japonais, anglais, néo-zélandais, australien,  papou,  cubais,  sud-africain ou un américain, je ne trouve pas une réalisation lui montrer qui soit l’œuvre de Bédié sur le territoire ivoirien- Il n’y en a pas et basta  - Mais Bédié est quand même le père de certaines nébuleuses notamment l’ivoirité, le droit du sol, la semaine de 20 h de travail par semaine en matière d’emploi ( il battait le record de 35h  de Martine Aubry, la secrétaire nationale du parti socialiste français ). Bédié était ce Capitaine haddock, inexpérimenté du paquebot « ivoire », l’exemple du capitaine du  paquebot italien « la Costa » qui vient de couler ces jours-ci aux larges des côtes toscanes. Pourtant Bédié a suivi Nana  Houphouët partout,  comme un petit chien, pour « apprendre à lire et à écrire les rouages de la politique ». Bédié est le premier « responsable » à abandonner le navire, laissant les ivoiriens se noyer dans cette eau trouble de la lagune Ebrié.   Bédié  a obtenu à peine 25 %( avec réserve) des suffrages à l’élection présidentielle, derrière Gbagbo du FPI  et Ouattara du RDR. Il passe alors un accord  politique avec Ouattara pour faire barrage à Gbagbo qui paye de son arrogance avec Houphouët. La coalition obtient 55% de voix sur le papier au second tour …  Mais quand je me  rend compte qu’aux législatives de Décembre dernier, après le retrait du parti de Gbagbo, les trois formations (PDCI, RDR, Rebelles) n’ont pu mobiliser que 36% de la population, alors, je me dis que quelque chose n’allait pas quelque part. Et Cela  a conforté  mon idée selon laquelle il y avait eu vraisemblablement une tricherie, une fraude massive, encouragée par l’Onu, la communauté internationale,  un  bourrage des urnes présidentielles par ces formations pour déstabiliser la côte » d’ivoire-  Le PDCI  enregistre une cuisante défaite électorale aux législatives- Il ( moins de 10 % aux dernières législatives) n’est pas capable d’imposer son point de vue au parti de Ouattara pour diriger le 2 e pouvoir de l’Etat ivoirien, l’Assemblée nationale. « Il est obliger de négocier sa place au sein de l’élite ivoirienne ».Quelle honte pour le parti cher à Houphouët Boigny ? Bédié est le père de la « défaite totale » de la côte d’ivoire. Il enterre ainsi le PDCI, la chair de la chair de Nana Houphouët. La tradition respecte heureusement le fait que les vieux partent avant les jeunes. S’il partait plus tard, peu importe la date, il ne recevra pas de fleurs de ma part ;  qu’il prenne une autre direction parce que Nana Houphouët  ne veut pas non plus le voir au paradis, pour toute la souffrance, le tort qu’il a causé à la côte d’ivoire. Il est temps qu’un jeune loup , Monsieur Kobenan  Kouassi Adjoumani, actuel ministre de la république prenne le flambeau pour diriger ce parti, et pourquoi pas la côte d’ivoire, après la tourmente Ouattara - Soro. Le FPI de Gbagbo, je ne sais où il en est, je ne lis pas dans la pensée des gens ou des partis. L’avenir nous le dira . Zako Gnali

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