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Douce Amère de Lutens, un joli chef d'oeuvre, tout en finesse

Publié le 15 janvier 2012 par Papillondessenteurs @Papillondessent

 

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Pour continuer en douceur et en gourmandise, je vais vous parler Douce Amère de Lutens.

C'est un Lutens que je n'avais pas encore eu la chance de sentir tranquillement avant samedi dernier.

C'est maintenant chose faite, et je le trouve splendide, intrigant, différent !

Ce n'est pas un Lutens très opulent comme le merveilleux Ambre Sultan, mais il a une signature très particulière qui fait tout son charme.

J'avoue qu'avant de le sentir posément, je ne savais plus à quoi m'attendre, je l'avais senti en concrète-échantillon il y a quelques années, mais je n'en avais pas de réel souvenir.

J'avais dû le sentir trop vite, dans le stress du quotidien car il me paraît maintenant impossible de l'oublier.

Pour la petite histoire, Lutens aurait créé ce parfum en hommage à son enfance au Maghreb, d'où il a retenu entre autre l'absinthe, cette plante au passé controversé. Apparemment au Maroc, les gens se servent l'hiver de cette belle aromatique dans le thé quand la menthe se fait plus rare (elle vient la compléter).

Dans cette composition, l'absinthe n'est pas uniquement amère, comme on la connaît souvent.

Elle révèle ici ses facettes douces et ses facettes plus âpres, d'où le nom de la fragrance ...

Pour en venir au jus en lui même, j'ai eu tout d'abord l'impression de, moi aussi, retomber en enfance quand je l'ai senti.

En effet, les notes de tête donnent l'impression de sentir du sucre glace, une légère odeur de fleur d'oranger, d'amande amère et encore mille gourmandises, un peu comme si l'on entrait dans une pâtisserie provençale ou orientale et que l'on ne savait pas où donner de la tête tant les attraits sont nombreux.

Puis vient une note plus féminine, fleurie et poudrée ; le parfumeur revendique le lys et la fleur de tiaré, ce qui semble bien correspondre aux effluves ressentis, suaves et solaires.

Mais rapidement, je suis de nouveau monopolisée par la facette gourmande, et me vient alors une sensation cacaotée flatteuse, très légèrement sucrée mais aussi dotée d'une certaine amertume (comme la délicieuse poudre de cacao Van Houten :-)).

Se joint à elle une cannelle chaude et délicate, belle épice qui viendrait agrémenter un bon chocolat chaud.

Mais de nouveau surgit une note troublante, anisée, sensuelle ; en ressentant le parfum une seconde fois, j'ai eu l'impression de boire un thé à la menthe fumant, mélange de notes herbacées brutes adoucies par une bonne dose de sucre.

Les diverses facettes de cette jolie fragrance alternent sans écoeurer et au bout d'un moment, comme au début, tout fusionne, les sablés à la cannelle, les chamallows au sucre glace, les navettes à la fleur d'oranger, les ronds à l'anis, le thé, le cacao et autres merveilles gustatives, dans un tourbillon de gourmandise ...

Tout compte fait, porter ce parfum, c'est comme entrer dans la maison en pain d'épices et bonbons d'Hansel et Gretel, la sorcière en moins !

Plus sérieusement je pense que chacun, en sentant ce merveilleux jus, y retrouvera une part d'enfance sans jamais avoir de sensation nauséeuse. Et dans ce monde de brutes, quoi de mieux qu'un peu de douceur et d'innocence ?

Me concernant, je pense qu'il sera désormais mon Lutens préféré, à moins que je ne découvre encore un autre trésor, au détour des salons du Palais Royal ...

Je vous invite dans tous les cas à le sentir si vous ne le connaissez pas, car il vaut vraiment le détour ...


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