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Patrick Lozès fait entrer l'homme africain dans l'Histoire

Publié le 16 janvier 2012 par Bravepatrie

En se présentant aux élections présidentielles françaises, Patrick Lozès fait entrer l’homme africain dans l’Histoire. Co-fondateur et ex-Président du Conseil représentatif des associations noires, le Béninois nous promet une campagne bruyante odorante et rythmée.

Se présenter aux élections présidentielles d’une vraie Nation, qui plus est au suffrage universel, témoigne d’une maturité politique qui n’étonnera que les négationnistes du rôle positif de la colonisation. Dès juillet 2007 à Dakar, Nicolas Sarkozy le pressentait lorsqu’il conjurait son auditoire de croire que la part d’Europe inoculée en eux par le colon constituait un « appel à la raison et à la conscience universelle ».

De grands progrès restent cependant à faire puisque que cet homme africain qui ne s’est jamais aliéné de démocratie de manière autonome, ne s’érige en homo politicus qu’en territoire français, alors qu’en Afrique, « Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin. » [1]

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Présidentielle 2012 : un enjeu de civilisation

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Présidentielle 2012 : un enjeu de civilisation

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Présidentielle 2012 : un enjeu de civilisation

Le programme politique de Monsieur Lozès souffre naturellement de cette naïveté propre aux idéalistes et aux Noirs. Véritable cheval de bataille de sa candidature, la guerre contre la corruption et les professionnels de la politique : non cumul des mandats avec l’instauration d’un seul mandat renouvelable une fois, l’inéligibilité à vie des personnes condamnées pour des faits liés au maniement des deniers publics, la publication obligatoire des dépenses détaillées des ministères, des administrations centrales et des collectivités… Alors que la politique est justement une affaire de professionnels ! Notre pays ne peut prospérer que grâce au modèle de démocratie représentative qui est le nôtre, une démocratie dont les représentants sont justement des experts de la représentativité bien comprise.

Laisser le destin de la France aux mains de n’importe quel outsider sorti d’on ne sait où sous le seul prétexte que les hommes d’expérience qui nous gouvernent sont frappés d’interdit mécanique ? Voilà qui nous conduirait à coup sûr au bord du gouffre sociétal et économique. Nos finances dévastées, notre économie moribonde, notre société infestée par l’individualisme consumériste, les minorités et les plus faibles d’entre nous pointés ensuite comme bouc-émissaires et jetés en pâture à la vindicte populaire et passés au fil de la violence légale. Non vraiment, aucun citoyen sensé ne saurait désirer cela.

Mais comment en vouloir à Patrick Lozès ? Gérer les comptes d’un ministère ou d’une collectivité territoriale et diriger une Nation civilisée, voilà qui diffère des réunions d’anciens du village au son des tam-tams pour vérifier qu’aucun sac de millet ou bouquet de plumes d’autruche ne manque puis voter le sacrifice du touriste blanc au dieu de la pluie en guise de politique agraire.

Malgré ces défauts de jeunesse et le fait d’utiliser le prétexte de la lutte contre l’abstentionnisme en guise d’exutoire d’un communautarisme exacerbé et stratégiquement contenu, Brave Patrie appelle les maires de France à donner leur signature à Patrick Lozès. En attirant à lui au premier tour les votes des négro-gauchistes et de nombre de quinquagénaires divorcées en mal de blacktoy, Patrick Lozès sera à sa manière l’un des artisans de la Victoire.

Notes

[1] Toujours ce brillant discours de Dakar du 27 juillet 2007, trop facilement réduit à une expression mal comprise et qui gagne véritablement à une lecture complète, tant pour la puissance du souffle épique qu’il dégage que pour sa lucidité confondante.


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