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Problemes énergetiques francais actuels (1)

Publié le 16 janvier 2012 par 000111aaa

Les événements de la semaine passée me portent à  soumettre à mes lecteurs  quelques réflexions sur  l’énergétique en général et sur le nucléaire en particulier

1/LE RAPPORT DE L 'ASN AU GOUVERNEMENT

Sa lecture   ne peut être qu’attentive car bien que rédigée pédagogiquement et pour le ministre et les députés  , elle  reste très technique  … Il vaut mieux être de la profession  pour en apprécier vraiment les conséquences…..Le  principe de la défense en profondeur dans le nucléaire n’est pas remis en question mais il lui est rajouté celui du cumul des  éventualités catastrophiques …..  UNE TRES COPIEUSE COLLECTION DE MESURES  est donc demandées à l’exploitant  EDF ..Par conséquent , tout ne pouvant se réaliser d’un coup de baguette magique une hiérarchie des priorités doit évidemment s’établir .Il est clair que les aspects économiques  s interférent avec les aspects probabilistes  et techniques  et que la direction d’EDF  doit déjà impérativement a l’heure actuelle  se poser le problème de savoir  si elle pourra budgétiser toutes ces modifications ou fermer peut être   certaines des tranches ou trop de problèmes se poseraient …..

Mais nous sommes en année électorale et il en est  pour  HENRI PROGLIO   de même que pour tous les français ….EN ADMETTANT QU  IL Y AIT CHANGEMENT  DE TENDANCE GOUVERNEMENTALE   DE QUELLES SORTES DE TIRAILLEMENTS EDF/NUCLEAIRE   POURRAIT ALORS FAIRE L’OBJET ?????

Le président d'EDf a jugé dans les colonnes du 'Monde' daté du 5 janvier qu'il est "un peu illusoire" de chercher dès maintenant à savoir le coût des mesures d'amélioration de la sûreté nucléaire préconisées hier par l'ASN, dans son rapport "post-Fukushima". Depuis hier, les estimations de ce surcoût tournaient autour de 10 Milliards d'Euros pour l'énergéticien, qui viendraient s'ajouter aux 40 MdsE déjà prévus pour étendre la durée de vie des 58 réacteurs hexagonaux. Le calcul d'Henri Proglio est un peu différent.

"Si je voulais nous mettre à l'abri d'une surprise, je dirais que le surcoût des mesures prises après Fukushima s'élève à moins de 10 MdsE", a-t-il indiqué, avant de préciser "mais je pense qu'une partie est d'ores et déjà comprise dans les investissements de 40 milliards décidés avant Fukushima".

2/L AUDITION DE EDF SUR  LE PRIX DU DEMANTELEMENT

C’est la question à laquelle la Cour des comptes doit répondre dans un rapport dont la publication est prévue le 31 janvier. Selon « La Tribune »,   leurs  experts recommanderaient la plus grande prudence sur les charges de démantèlement de 22,2 milliards d'euros prévues par EDF.

En réalité si   un changement gouvernemental survenait ce printemps ,  le nouveau envisagerait  probablement de  clore la centrale de Fessenheim et la question de la facture du démantèlement risquerait de se poser plus rapidement que prévu. Dans son rapport annuel, EDF prévoit un coût de 291 euros par kilowatt (KW) installé, soit 262 millions d'euros par réacteur de 900 mégawatts, ( les deux installés sur le site alsacien). Pour établir ce chiffre, le groupe se fonde sur une estimation des coûts de déconstruction du site de Dampierre réalisée en 1999 et actualisée en 2009. En moyenne, on peut compter une fourchette comprise entre 670 millions à 1,2 milliard d'euros par réacteur, si les travaux sont bien préparés . L'expérience recueillie jusqu'ici sur les chantiers internationaux est variable .Quinze réacteurs ont été démantelés dans le monde. De par la diversité des installations, les résultats  comparent en fait le prix des choux et des navets et pour des pays différents ! !. Seuls les Etats-Unis ont une réelle expérience. Les experts y ont recensé des coûts de démantèlement de réacteurs à eau pressurisée (REP), de technologie comparable à celle du parc d'EDF, allant de 300 millions à 1 milliard d'euros...

Pour les 9 réacteurs qu'il démantèle actuellement, EDF table sur un budget total de 2 milliards d'euros, qui correspond à une moyenne de 513 euros par kilowatt installé. C'est 75 % de plus que le budget prévu pour les 58 réacteurs en activité. A  sa décharge , EDF explique l'écart par le fait que ces 9 tranches sont toutes des prototypes, de technologies différentes. Si celui de Chooz est un REP, les autres sont des réacteurs  graphite gaz ou à eau lourde, voire un surgénérateur dans le cas de Superphénix. EDF compte alors ensuite sur la standardisation des 58 réacteurs en service pour générer des économies d'échelle… Toutefois Henri PROGLIO  a bien voulu convenir dans une audition officielle  que les chiffres de EDF   étaient peut-être un peu trop optimistes …..

3/ LES SOUCIS D’AREVA

Mes lecteurs auront surement entendu parler des problèmes d’achat de cette mine d’uranium dans leurs tv…. C’était au départ en 2007 une “belle opération” d’Areva - l’acquisition pour près de 1,8 milliard d’euros de la société d’extraction d’uranium UraMin –ACTUELLEMENT   c’ est en train de se transformer en scandale financier d’ampleur. AREVA aurait en fait été la victime d’une escroquerie facilitée par des complices au sein du groupe. Areva “aurait payé un prix excessif” pour UraMin et toute l’opération serait entachée aussi par “un soupçon de délit d’initié”  Des complices auraient fait d’abord surévaluer les prix  et su profiter ensuite de la décision d’achat …. Ces révélations remettent  en cause les responsabilités dans cette acquisition et notamment celle du rôle tenu par Anne Lauvergeon, alors patronne d'Areva. Le dernier rebondissement qui intervient est la plainte que cette dernière a déposé  car elle a engagé un bras de fer avec la nouvelle direction d'Areva qui a suspendu ses indemnités de licenciement

J’espère que mes lecteurs  se rappellent   que ce n’est pas le premier scandale énergétique ou nucléaire ( : les avions renifleurs d’ELF/ COGEMA , ses spéculations monétaires et   son patron  DE WISSOCQ   il y a 25 ans ) .S ils me demandent qu’est-ce qu’UraMin ? je leur répondrai que cette société canadienne – mais opportunément immatriculée aux Îles Vierges - est spécialisée dans l’extraction d’uranium sur le continent africain. Fondée en 2005, elle détient trois gisements : en Namibie (Trekkopje), en République centrafricaine (Bakouma) et en Afrique du Sud (Ryst Kuil). Lorsqu’Areva s’en empare en juin 2007, l’entreprise n’a pas encore extrait la moindre tonne d’uranium. En fait, elle n’a procédé qu’à des explorations et a des analyses qui demanderaient des extensions et si  Areva a acheté UraMin  c’était parce qu’en 2007, le prix de la tonne d’uranium s’envolait et,que selon un rapport de  cette si immorale banque d’affaires américaine Goldman Sachs,il aurait pu atteindre les 200 dollars.En fait Areva ne cherchait alors qu’à diversifier ses sources d’approvisionnement d’uranium dans la perspective d’un développement  du nucléaire . Avant l’achat d’UraMin, le géant français dépendait presque exclusivement de mines d’uranium au Niger et aux Kazakhstan, deux pays  instables. Les trois sites d’extraction détenus par la société canadienne lui permettaient de mieux sécuriser a long terme son approvisionnement…

  CHERS LECTEURS IMAGINEZ UN PEU :si Anne LAUVERGEON   prouve que le renversement de la tendance à la baisse du nucléaire  après Fukushima   ne peut pas mettre en cause sa stratégie et donc sa bonne foi , un renversement de tendance gouvernementale  pourrait bien la conduire a un futur ministère de l’énergie  ( OU MEME DE L’INDUSTRIE) !

LE CAPITOLE PEUT SUIVRE LA ROCHE TARPEIENNE !


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