Actuellement en redressement judiciaire, le fabricant de panneaux solaires français Photowatt suscite les convoitises. Selon de nombreuses rumeurs, le géant franco-italien ST Microelectronics figurerait parmi les intéressés.
Le président du tribunal de commerce de Vienne, Pierre Sibut, l’a indiqué à l’AFP: Photowatt »a suscité plus de dix marques d’intérêt » dont celles « émanant de sociétés de taille importante et qui semblent crédibles ».
Parmi eux, peut-être ST Microelectronics ? C’est en effet vers le groupe italien que se tournent tous les regards. Pierre Sibut est resté évasif en évoquant une »société française de niveau mondial qui se proposerait de reprendre l’intégralité des salariés ».
ST Microelectronics pourrait être cette société pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, l’entreprise est implantée à Crolles, en Isère, dans le même département que le pionnier français du photovoltaïque, qui emploie 442 personnes à Bourgoin-Jallieu.
Ensuite, le groupe franco-italien utilise du silicium, un élément qui entre aussi dans la fabrication des cellules photovoltaïques de Photowatt, dans son processus de fabrication de puces électroniques.
Et enfin, ST Microelectronics est déjà présent dans l’énergie solaire. En juillet, l’entreprise a inauguré en Sicile la plus grande usine italienne de fabrication de panneaux photovoltaïques, exploitée en coopération avec l’italien Enel et le japonais Sharp.
Un porte-parole du groupe franco-italien s’est refusé de commenter les rumeurs de rachat de Photowatt, arguant qu’il n’y avait « pas de dossier de reprise de la société Photowatt en instruction chez STMicro ».
La date limite de dépôt des offres était initialement fixée au vendredi 13 janvier au soir mais le tribunal de commerce a décidé d’accorder un délai aux repreneurs potentiels.